Vivre avec la perte de son animal de compagnie
La semaine dernière, le moment est venu de faire euthanasier notre chien.
Il souffrait d’un cancer qui s’est rapidement propagé à tout son organisme. Lorsqu’il n’a plus été capable de remuer la queue en nous voyant, nous avons appelé le vétérinaire.
Deagan n’était pas notre premier animal de compagnie à mourir, et ce ne sera pas le dernier. Les gens qui n’aiment pas les animaux ne comprendront jamais, mais pour ceux qui les aiment, il s’agit de faire ses adieux à un ami très proche.
Tous les animaux de compagnie sont extraordinaires pour leur propriétaire, mais Deagan était spécial par bien des aspects. Nous l’avons adopté alors qu’il avait cinq ans. Il avait été entraîné comme chien-guide : il était donc calme et doux. Il ne demandait rien et avait beaucoup d’amour à donner.
J’exagère un peu quand je dis qu’il ne demandait rien! En fait, il demandait de la nourriture dès qu’il était éveillé. Je suis certain que, si nous avions travaillé ensemble et que nous avions mangé côte à côte à la cafétéria, il m’aurait demandé : «Vas-tu finir ça?»
Aimer et être aimé
L’une des raisons pour lesquelles nous adoptons des animaux de compagnie, c’est qu’ils comblent l’un de nos besoins fondamentaux : aimer et être aimé. Les animaux nous imposent très peu d’obligations, et jamais de tension. Ils s’épanouissent lorsque nous leur démontrons de l’affection et ils nous aiment sans condition. N’est-ce pas là l’essence de l’amour? Un peu de contacts physiques (les gens se font des câlins, les animaux nous lèchent), le véritable plaisir de se voir (les gens sourient, les chiens remuent la queue) et le désir de plaire (les gens se font des cadeaux, les chiens nous apportent nos pantoufles). C’est une forme d’amour simple, mais pure.
Méditation nocturne
Le soir, peu importe ma fatigue ou le froid qu’il faisait dehors, je m’extirpais du sofa pour amener Deagan faire sa dernière promenade de la journée. Je mettais mes écouteurs pour marcher en musique sur une piste cyclable non éclairée. Lorsque je revenais à la maison, j’étais dans un autre état d’esprit. Deagan m’apportait une véritable paix. J’espère continuer à faire mes balades nocturnes. Et si je le fais, je sais qu’il sera à mes côtés.
Ma fille a pleuré pendant plusieurs jours. Je lui ai demandé : «Si c’était à refaire, éviterais-tu d’adopter Deagan pour ne pas avoir de peine aujourd’hui?» Elle a dit non. Cela ne prouve-t-il pas la célèbre citation de Tennyson : «Mieux vaut avoir aimé et perdu ce qu’on aime que de n’avoir jamais connu l’amour»?
C’est ce que je pense. Adieu, mon vieil ami. Nous ne t’oublierons jamais.
Un peu d’info :
Dans le cadre de l’École Mini Psy, le Dr Zacchia animera une séance de clavardage mardi à 12 h 30.
Pour y participer : www.douglas.qc.ca/events