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En quoi consiste le dépistage du cancer de la prostate?

Photo: Métro

Messieurs, saviez-vous qu’un examen clinique annuel de dépistage du cancer de la prostate est conseillé à partir de 50 ans?

Certains cas peuvent évoluer sur plusieurs années, sans pour autant avoir d’effets sur la santé. Le dépistage précoce a donc pour objectif de favoriser la détection du cancer prostatique à un stade asymptomatique. Mais en quoi consiste-t-il?

La première méthode de dépistage est le toucher rectal. Celui-ci est effectué en insérant un doigt ganté et lubrifié dans le rectum, afin de palper la prostate pour vérifier la présence de masses ou d’anomalies. Même si l’examen ne provoque souvent qu’un inconfort momentané, plusieurs personnes hésitent malheureusement à le subir. L’appréhension de la pratique en soi, jointe à l’angoisse face au sexe du soignant sont des facteurs pouvant susciter une gêne ou un inconfort considérable. D’autres craignent tellement les résultats qu’ils préfèrent rester dans l’ignorance.

Un autre outil pouvant aider à détecter un problème est l’analyse de l’antigène prostatique spécifique (APS). Celle-ci prend la forme d’un test sanguin permettant de mesurer le taux d’APS, une substance sécrétée par la prostate. Différents facteurs, notamment l’âge, une inflammation ou une infection de la prostate, une augmentation de son volume, une activité sexuelle peu de temps avant l’examen, un test médical récent au niveau de l’organe, ainsi que la présence de cellules cancéreuses, peuvent expliquer une augmentation du taux d’APS. Bien qu’aucun taux précis ne permette de confirmer ou d’infirmer un diagnostic de cancer, les spécialistes considèrent généralement comme «normal» un taux inférieur à 4 ng/ml.

Par conséquent, un taux d’APS trop élevé peut indiquer un cancer. D’autres tests sont alors nécessaires afin d’établir un diagnostic. Le médecin pourra effectuer une échographie transrectale, laquelle permettra la production d’une image de la prostate et des autres organes à proximité grâce à des ondes sonores, ou encore une biopsie de la prostate, un examen au microscope d’un échantillon de tissu.

Même si certaines études se contredisent encore en ce qui a trait au dépistage systématique, la plupart des organisations médicales se prononcent en sa faveur. Chose certaine, lorsque le cancer est diagnostiqué à temps et qu’il ne s’est pas propagé à l’extérieur de la prostate, le taux de guérison est évalué à 90 %. Il est toutefois important de discuter avec votre médecin de votre risque personnel ainsi que des avantages et des inconvénients liés aux tests. Suivant votre situation, différentes options s’offrent à vous. Votre médecin pourra même plutôt vous recommander une surveillance active.

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