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Sophie Grégoire: La preuve que ce n’est pas «juste» du linge

Photo: Getty Images

Les journalistes qui ont osé parler des tenues portées par Sophie Grégoire lors de la visite historique du couple Trudeau à Washington se sont fait reprocher de s’intéresser à des choses futiles. Et si on prouvait que les choix vestimentaires de la «première dame» du Canada étaient tout sauf anodins? Qu’ils ont, concrètement, permis à des marques d’ici de rayonner et de mousser leurs ventes?

C’est en tout cas ce que constate Charles Le Pierrès, qui codirige la marque Judith & Charles. «Sophie [Grégoire] fait beaucoup de bien à la mode canadienne», a-t-il confié en entrevue en marge de la présentation de sa collection automne-hiver 2016-2017. Sans avancer de chiffres, l’homme d’affaires souligne les effets positifs que l’événement a eus pour sa griffe : «Nous avons reçu des courriels de gens nous félicitant, mais aussi beaucoup d’appels de clientes à la recherche d’une des deux robes qu’elle a portées à la Maison-Blanche.»

Les retombées ont aussi été immédiates pour Aldo, qui a fourni certains accessoires à Sophie Grégoire pour son voyage, dont le sac Warwick. Si les ventes en magasin de ce produit ont augmenté de 135% au Canada la semaine de l’événement, les ventes en ligne, elles, ont connu une hausse de 250%, analyse Marine Sophie Jegard, d’Aldo. «Globalement, nous observons une corrélation entre la hausse de nos ventes du sac Warwick et [la présence de Sophie Grégoire] à la Maison-Blanche», indique la porte-parole du détaillant de chaussures montréalais.

Tout ça pour dire que les décisions mode de la femme d’un premier ministre peuvent avoir une influence mesurable, et que cette visibilité inespérée peut donner un bon coup de pouce aux entreprises locales.

Que se serait-il passé si elle avait choisi Zara ou BCBG? Rien de grave côté politique, assurément. Au pire, certains observateurs l’auraient critiquée pour son manque de délicatesse envers une industrie qui ne l’a pas facile depuis la fin des quotas avec la Chine, il y a une dizaine d’années. Ce n’est pas arrivé et c’est tant mieux pour la mode d’ici.

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