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Essai d’Assassin’s Creed Origins: retour en force

Photo: Ubisoft

La série culte d’Ubisoft Montréal nous transporte en Égypte pour son dixième anniversaire.

Après nous avoir habitués à une cadence d’un titre par année, Assassin’s Creed s’est offert une pause bien méritée en 2016. Ce hiatus bénéfique a permis à Ubisoft de créer un terrain de jeu plus vaste que jamais, plus intéressant à explorer et surtout plus amusant à utiliser.

J’ai une confidence à faire : je ne suis pas le plus grand des amateurs d’Assassin’s Creed. Il s’agit en fait de la série d’Ubisoft Montréal qui m’intéresse le moins, tout d’abord parce que la guerre entre les assassins et les templiers m’ennuie, ensuite parce que je n’aime pas les jeux interminables. Je préfère la qualité à la quantité. Or, les grands mondes ouverts sont souvent forcés de privilégier la surabondance.

J’ai donc commencé à jouer à Assassin’s Creed avec une certaine appréhension. Toutefois, au fil des heures, le nouveau jeu d’Ubisoft Montréal m’a tranquillement séduit. Les faiblesses de la série demeurent visibles, mais après tout, l’endroit choisi pour Assassin’s Creed Origins – l’Égypte du temps de Cléopâtre – est particulièrement fascinant. Il s’agit d’une époque riche, dont on aime découvrir tous les petits détails au cours de nos missions.

Ubisoft Montréal a créé un monde particulièrement vivant et riche, où chaque personnage croisé semble doté de sa propre volonté et où les villages sont d’un réalisme incroyable.

Comme son nom l’indique, Origins raconte les prémisses de la guerre entre les assassins et les templiers, le fil conducteur entre tous les jeux Assassin’s Creed parus depuis le premier opus, en 2007. On y incarne Bayek, un medjaÿ (une sorte de protecteur chargé d’aider la population égyptienne), qui souhaite venger la mort de son fils.

Alors que les missions principales mettent cette quête à l’avant-plan, les missions secondaires se concentrent sur le rôle de protecteur de Bayek. Ces aventures touchent souvent leur cible avec une bonne variété de tâches à effectuer et beaucoup de chair autour de l’os. Certaines missions sont plus redondantes que d’autres, mais on n’a jamais envie d’abandonner une quête avant la fin.

Il faut aussi reconnaître qu’Ubisoft a grandement amélioré toutes les mécaniques du jeu. Le système de combat requiert plus de technique, un système de rareté rappelant celui de Destiny nous donne envie d’amasser de nouvelles armes, tandis que l’escalade de pyramides et de montagnes est plus satisfaisante que jamais.

Il s’agit du meilleur Assassin’s Creed à ce jour. Bien qu’il ne transcende pas ses origines, ce jeu ravive l’intérêt pour cette série qui avait perdu des plumes au cours des dernières années.

Tours guidés virtuels

Les développeurs d’Assassin’s Creed Origins ont passé des années à créer une reproduction de l’Égypte la plus réaliste possible. Les couleurs délavées du Sphinx, le type de four utilisé pour faire le pain, les systèmes d’aqueducs dans les villes : chaque détail a été pensé et réfléchi, et tout sera bientôt expliqué aux joueurs avec l’arrivée des «Discovery Tours», des visites guidées dans le monde d’Assassin’s Creed Origins. «Ça fait des années que des professeurs nous disent qu’ils utilisent nos jeux pour créer du matériel pédagogique et nous demandent d’aller encore plus loin. C’est ce qu’on a fait pour les 10 ans de la marque», a expliqué le directeur créatif du jeu, Jean Guesdon.

Les «Discovery Tours» d’Assassin’s Creed Origins ressemblent aux visites audio qu’offrent les musées. Le joueur se promène virtuellement d’un endroit à l’autre et observe autour de lui pendant qu’une narration explique ce qu’il voit, le tout sans aventures et sans combats. «Les tours guidés ont été créés avec des historiens et font tous moins de 20 minutes, ce qui permet aux enseignants qui vont s’en servir en classe d’ajouter leur contenu et de tester les connaissances des élèves», a expliqué Maxime Durand, historien chez Ubisoft.

Cette innovation devrait aussi intéresser les joueurs réguliers, qui devront toutefois patienter jusqu’en 2018 pour pouvoir en profiter lors d’une mise à jour gratuite.

Note : 8/10 (joué sur Xbox One)

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