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«Combattante pour la liberté» – Vivienne Westwood

Photo: Collaboration spéciale
Kenya Hunt - Metro World News

Elle est désormais aussi célèbre pour son utilisation de ses défilés comme tribunes destinées à promouvoir la planète que pour ses fameuses «bottes pirate». Dans le monde Westwood, le Jour de la Terre est out – Vivienne préférerait qu’on célèbre plutôt l’Année de la Terre. Discussion.

Quand avez-vous pris conscience de notre impact sur l’environnement?
Il y a quelques décennies, j’étais déjà très contrariée par le problème des changements climatiques, et je ne pouvais supporter l’idée qu’on détruise toujours des forêts tropicales. Je ne pouvais tout simplement pas croire que les choses empiraient. Puis, j’ai lu une entrevue qu’avait accordée James Lovelock, ce génie à qui on doit la théorie Gaia. James Lovelock pense qu’il est trop tard pour renverser la vapeur et qu’à la fin de ce siècle, il ne restera qu’un milliard de personnes sur Terre. Heureusement, les scientifiques s’entendent actuellement pour dire que nous avons jusqu’en 2020 pour faire quelque chose – encore huit ans. Il est important que les Américains sachent que [ceux qui refusent de reconnaître les changements climatiques] sont peu nombreux, mais qu’ils sont bien nantis et que leur message est largement diffusé.

Vous considérez-vous comme une activiste environnementale?
Je préfère dire combattante pour la liberté. J’ai une tribune parce que j’ai beaucoup de crédibilité en tant que designer de mode. C’est pourquoi je me sers de mes créations en tant que médium depuis environ cinq ans. J’utilise des slogans et des images sur beaucoup de pièces. Les titres de mes défilés ont aussi un lien avec les changements climatiques, comme Plus Five Degrees.

Que dites-vous à ceux qui voient votre combat pour sauver la planète et réduire la consommation comme étant contradictoire parce qu’il est mené grâce à votre empire de la mode?
Je prêche pour la qualité, et non la quantité. Pour des vêtements intemporels qui durent, faits pour des gens qui réfléchissant à leurs choix et qui ne consomment pas pour consommer. Je souhaite aussi inspirer – en établissant certains standards – les personnes qui ne peuvent se payer mes créations et les aider à choisir des vêtements qui leur conviennent.

Quels changements avez-vous faits au quotidien pour vivre d’une manière plus durable et écologique?
Je me déplace en vélo et je n’aime pas gaspiller, par exemple de la nourriture. Je suis née pendant la guerre, donc j’ai l’habitude. De plus, je ne mange pas de viande. Je suis privilégiée de pouvoir faire ce choix et, de toute façon, je préfère les fruits et les légumes. On n’a pas besoin d’autre chose pour être en bonne santé. Une fois qu’on s’y met, rien n’est meilleur!

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Les trucs de Vivienne

  • Acheter moins. «Acheter moins, bien choisir et faire durer ses biens. Je pense vraiment que les gens devraient faire des choix et pas simplement consommer sans réfléchir et accumuler des choses.»
  • Visiter les galeries d’art. «Les amateurs d’art ne consomment pas, ils investissent!»
  • Lire. «Le meilleur accessoire de mode est un livre.»
  • À faire soi-même. «Choisir un beau tissu, emprunter quelques trucs à des amis et agencer le tout avec ses propres vêtements.»

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