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Régine, le petit déjeuner des grandes occasions

Photo: Yves Provencher/Métro

L’équipe de la défunte Cantine, avenue du Mont-Royal, propose, depuis deux mois, son nouveau concept rétrochic, Régine, un restaurant de petits déjeuners haut de gamme ouvert sept jours sur sept.

L’atmosphère, au 1840, rue Beaubien Est, dans la Petite-Patrie, nous transporte quelque part entre les salons de thé anglais et le Paris des années 1950. Les viennoiseries et les pâtisseries, savamment mises en valeur par la vaisselle d’époque qui orne le comptoir principal, donnent l’eau à la bouche au premier coup d’œil. Petit carrosse rose rempli de journaux, miroirs majestueux, boiseries : plus on découvre, mieux on se sent.

Allez, on commence par un cul sec, et c’est sur le bras du boss pour tous : jus de carotte, mandarine et cardamome. Le genre d’attention bien modeste qui saoule la concurrence et réchauffe la clientèle, fidèle si on se fie à l’achalandage en ce dimanche midi.

Les tasses de café – incluses avec le brunch d’ailleurs, une commodité en voie d’extinction sur la planète déjeuner à Montréal – arrivent rapidement. Le service s’avère courtois et attentionné à notre table, bien que d’autres serveurs semblent avares de sourires pendant leurs allers-retours des clients aux cuisines.

Le menu, inscrit sur les napperons, se compose d’une dizaine de choix de brunchs et de quelques repas du midi. Si le classique «œuf, bacon, patates» rassure les bouches conservatrices, c’est pour les petites inventions qu’on y arrive et qu’on y reviendra. Nous optons pour le Doré, deux épais – et c’est un euphémisme – pains dorés aux épices, garnis de pacanes croustillantes, de bananes et de dattes. Le tout accompagné de crème au fromage italien mascarpone et de beurre de banane et caramel.

Rarement avions-nous si bien mangé pour déjeuner. Le mariage des ingrédients est sublime, le mélange des températures aussi (pain chaud, beurre tiède et crème fraîche). La présentation soignée invite sssles yeux à participer au bonheur gustatif. Pas pour rien que nos invités viennent et reviennent piquer dans notre assiette.

Deux d’entre eux se sont régalés grâce au spécial du moment. Semaine de la poutine oblige, Régine présente elle aussi sa version de notre mets national, cette fois avec vieux cheddar, bacon, saucisse, confit de canard et deux œufs miroir au sommet. Pour estomacs avisés seulement : c’est un choix un peu costaud quand on sort du lit. Une autre convive est ravie d’avoir choisi le Chic croissant, un sandwich garni d’œuf brouillé, de jambon effiloché, de vieux cheddar, et arrosé d’une sauce aux épinards..

Verdict : ce sont les petits ajouts ou particularités – sauces d’accompagnement, crèmes maison, absence de fromage Kraft, etc. – qui, sans révolutionner la gastronomie matinale, parviennent à nous surprendre et à nous amener ailleurs que toutes les chaînes de restaurants déjeuners convenus. Régine, nous nous reverrons.

En résumé

  • L’occasion. Pour le brunch, pour une pâtisserie à la sauvette ou pour le souper, sur réservation seulement.
  • L’ambiance et le décor. Décor rétrochic et clientèle branchée.
  • Les prix. De 15 $ à 25 $, taxes et service compris. Le café est inclus!
  • Nous avons aimé. L’innovation, la chaleur des lieux et la qualité des plats.
  • Nous avons moins aimé. Le premier contact un peu lent à l’accueil. Certains membres du personnel semblaient blasés.

Régine Café
1840, rue Beaubien Est
514 903-0676

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