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Grutier: du rêve à la réalité

Opérer une grue! Le rêve de tous les gamins. Mais entre le rêve et la réalité, il y a un immense fossé. Ce n’est pas parce que nous avons manipulé des grues jouets dans notre jeunesse que nous avons la profession dans nos gênes. Oh que non! Parce qu’être grutier comporte d’énormes responsabilités, demande de la vigilance, de la minutie et de la résistance à la pression, des qualités que ne possèdent pas tous les futurs candidats.

«Nous recevons 150 de­mandes et nous n’acceptons que 30 étudiants par cohorte», explique Guy Coutlée, directeur adjoint de l’Atelier-école Les Cèdres, le seul établissement au Québec qui donne la formation de conduite de grue, préalable pour ceux qui veulent travailler sur les chantiers.

Comme le programme est contingenté, les étudiants doivent satisfaire à certaines conditions, dont la possession d’un permis de conduire de classe 3, certaines exigences physiques et «la réussite de tests psychométriques écrits, d’une entrevue et de mises en situation à l’extérieur», précise le directeur adjoint.

Ces préalables expliquent pourquoi plusieurs étudiants s’essayent trois ou quatre fois avant d’être acceptés au programme. Chaque cohorte de 30 étudiants est séparée en groupe de 15 étudiants et chacun de ces groupes est de son cô­té divisé en 5 équipes. «On comp­­te un professeur et trois étudiants par équipe», ajoute M. Coutlée. Cette façon de faire permet un enseignement plus personnalisé et plus attentif.

Comme 80 % de l’enseignement se fait à partir de travail pratique, l’atelier-école s’est doté d’un véritable chantier de construction et de cinq types de grues. Les étudiants peuvent ainsi s’initier aux grues hydrauliques et con­ventionnelles qui se re­trouvent dans l’industrie.

«Nous n’a­vons pas le choix, nous devons refléter la réalité de la profession. Les étudiants doivent donc maîtriser le plus de grues possibles», renchérit M. Coutlée. Et si les étudiants apprennent à maîtriser les différentes grues, ils s’initient aussi aux nombreuses innovations technologiques qui viennent bouleverser leurs habitudes.

C’est d’ailleurs peut-être cette polyvalence et cette réactualisation constante des compétences qui expliquent pourquoi les finissants de l’école se trouvent un emploi aussi rapidement.

Plus d’informations sur le site de L’Atelier-école Les Cèdres.

Visiter le site de la Commission de la construction du Québec ou de Carrière en construction.

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