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De jeunes diplômés lancent un site d'entraide universitaire

À ses premiers balbutiements, Facebook était réservé aux étudiants de Harvard. Puis, il a connu le succès qu’on sait aujourd’hui. UniYu, lui, est un nouveau réseau d’entraide ouvert pour le moment aux seuls étudiants de HEC Montréal, de McGill et de Concordia. Mais là s’arrêtent les comparaisons.

«Le but du réseau, c’est d’abord et avant tout de s’entraider, précise Emmanuel Darmon, diplômé en management et marketing à HEC Montréal et cofondateur du projet. Notre but n’est pas de concurrencer Facebook, mais bien d’offrir un service complémentaire. Alors que Facebook est très utile pour rester en contact avec nos amis, UniYu permet plutôt de rencontrer de nouvelles personnes.»

En somme, pas de partage d’informations privées ni d’albums photo sur UniYu. Le concept d’«ami» est aussi exclu de ce réseau «libre», ajoute M. Darmon, qui a piloté ce projet en collaboration avec un autre jeune diplômé, Michael Shapiro, et une poignée de collègues tous issus de l’une ou l’autre des universités montréalaises. Sur ce réseau d’entraide, les étudiants pourront, en quelques clics, récupérer des notes de cours, partager des fichiers, prodiguer ou recevoir des conseils au moment des choix de cours… «Actuellement, nous avons développé six rubriques, mais nous projetons d’en ajouter au moins huit autres, continue-t-il. Par exemple, nous pourrions ajouter un service de covoiturage ou encore d’échange de manuels scolaires d’occasion. Nous avons plein d’idées!»

Lancé mercredi dernier, le site comptait déjà près de 300 inscriptions vendredi. La vidéo de promotion, elle, avait déjà été vue plus de 1 700 fois. Les créateurs du projet ne s’attendaient pas nécessairement à une croissance si rapide. «Avec l’internet, ça va très vite», constate Emmanuel Darmon. L’engouement pour UniYu est tel que les étudiants de l’UQAM et de l’Université de Montréal devraient même pouvoir s’y greffer dès cette semaine, selon lui, soit un peu plus rapidement que prévu.

Pour s’inscrire, il suffit de posséder une adresse courriel d’une des universités participantes. «Nous voulons créer une communauté qui appartient véritablement aux étudiants. Après Montréal, il pourrait y avoir le Québec en entier, le Canada et puis… le monde», ambitionne-t-il. Pourquoi pas?

Étudiants en grève
Qu’arrive-t-il à UniYu en ces temps de grève estudiantine? «Même si le site n’a pas été créé dans ce but, il pourrait sans doute faciliter les échanges, croit Emmanuel Darmon. Si les étudiants veulent discuter de la grève, plutôt que de chercher un lieu de rassemblement, ils pourront faire des commentaires directement de chez eux. J’ose espérer que ça permettra d’établir plus de dialogues, plus rapidement et plus simplement.»

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