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Les créatifs ont de l’avenir

Business people meeting at office and use post it notes to share idea. Brainstorming concept. Sticky note on glass wall. Photo: Métro
Anabel Cossette Civitella - 37e Avenue

Finance, tourisme, transports, services: le milieu artistique n’est plus le seul domaine où la créativité est indispensable. Dans un monde qui évolue rapidement, il faut 
savoir réinventer la roue,
 même lorsqu’on travaille dans des secteurs 
plus traditionnels.

À l’école des sciences de la créativité La Factry, on voit la création comme une posture mentale. «Elle nous permet d’apporter de nouvelles solutions à des enjeux existants», explique Marie Amiot, PDG de cet établissement d’enseignement établi à Montréal. Et il n’y a pas que l’art qui ait besoin d’une révolution! «La créativité mène aux voitures électriques, aux fermes urbaines, aux nouveaux modèles bancaires…» Alors que tout se transforme extrêmement vite autour de nous, la créativité constitue un véritable avantage concurrentiel pour les organisations, estime-t-elle. D’ailleurs, la moitié des étudiants de La Factry sont des gestionnaires d’entreprises traditionnelles qui cherchent de l’aide pour imaginer des changements organisationnels hors de l’ordinaire.

Marie Amiot cite en exemple les Uber, Airbnb, Apple et Netflix de ce monde. Dans un contexte où toutes les plateformes se numérisent, ces entreprises se sont adaptées à la réalité planétaire. Elles offrent maintenant un nouveau service qui leur permet d’être des géants.

De nouveaux métiers
En imaginant l’avenir, Marie Amiot voit très bien où peut mener l’engouement créatif actuel. La Factry reçoit chaque année des étudiants qui abordent tout juste le marché du travail et qui veulent faire les choses différemment. Selon elle, «65% des métiers de la prochaine décennie n’existent pas encore».

Elle pense aussi que les métiers qui exigeront de la créativité dans un avenir plus ou moins rapproché se trouvent notamment dans le monde des affaires. «Il y a une nouvelle génération de jeunes qui exigent des emplois selon le modèle de l’économie collaborative. Ce n’est pas une simple mode, c’est une tendance lourde. On ne peut plus créer des modèles d’affaires qui ne font que du profit, on se tire dans le pied en faisant ça.» Ainsi, loin d’estimer que la créativité se cantonne à certaines professions bien précises, Marie Amiot est convaincue qu’on l’observe dans tous les métiers existants.

«Soixante-cinq pour cent des métiers
 de la prochaine décennie n’existent pas encore.» – Marie Amiot, PDG de l’établissement d’enseignement montréalais La Factry

Créatif là où on
 ne s’y attend pas
Néanmoins, certains métiers plus payants tirent profit d’un esprit créatif. On pense par exemple au génie. Qui aurait cru que, derrière une apparence de nerd bien rangé, un programmeur (ingénieur électrique ou informaticien) avait besoin d’un maximum de créativité? Alors que les métiers liés à la programmation sont de plus en plus en demande, la créativité est de mise lorsqu’il faut résoudre des problèmes informatiques inédits. Les programmeurs doivent chaque jour inventer des algorithmes pour résoudre des problèmes auxquels jamais personne n’a dû faire face.

Les ingénieurs industriels ont aussi besoin d’une grande créativité lorsqu’ils repensent les chaînes de montage ou cherchent à améliorer l’efficacité d’un processus industriel.

Dans une société où la santé mentale est un concept de plus en plus présent, les psychoéducateurs, les psychologues et les orthophonistes ont aussi carte blanche pour créer de nouvelles approches et de nouveaux moyens d’intervention auprès de leur clientèle.

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