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Carlos Eduardo Morelos Mondragon: plaidoyer pour la non-violence

Photo: Christine Chevarie

Carlos a 18 ans et est originaire du Mexique. En 2010, peu après son arrivée au Québec, il a découvert le Projet LOVE, un organisme qui fait la promotion de la non-violence auprès des jeunes. Depuis, il en est devenu l’un des plus grands ambassadeurs.

Qu’est-ce qui vous a amené au Projet LOVE?
L’organisme offre plusieurs ateliers aux jeunes, et j’ai été attiré par celui sur le photo-journalisme. Le but de cet atelier est d’apprendre à utiliser les médias pour promouvoir la non-violence. Au fil des rencontres, j’ai remarqué les effets positifs que le Projet LOVE avait sur ma vie. Je me sentais plus calme, moins agressif. J’ai décidé de poursuivre avec eux, car leur travail est très important. La violence est présente chez les jeunes qui sont les adultes de demain. C’est avec eux qu’on doit travailler pour l’arrêter le plus tôt possible.

Personnellement, avez-vous déjà été victime de violence ?
Oui, à l’école primaire. J’ai été victime d’intimidation et de harcèlement pendant près de huit ans. Ce sont des années tristes qui m’ont marqué. J’avais beaucoup de colère en moi. Le Projet LOVE m’a vraiment aidé. Là-bas, on peut parler de nos expériences sans être jugé. Ça permet de faire sortir toutes les émotions négatives. J’ai appris à laisser le passé derrière et, maintenant, je souris à la vie.

Quel est l’apprentissage le plus important que vous avez fait auprès de cet organisme?
Le pardon. Lorsqu’on ne pardonne pas, on accumule les expériences négatives. Avec le temps, ça devient lourd à porter et ça nous rend malheureux. Oui, c’est vraiment difficile à faire. Personnellement, ça m’a pris beaucoup de temps à pardonner à certains individus. Mais une fois qu’on y arrive, tout devient tellement plus simple. Le pardon aide à mieux avancer dans la vie.

Qui est votre mentor dans votre domaine?
Twinkle Rudberg, la fondatrice du Projet LOVE. Pour moi, elle est le vrai exemple du pardon. Son mari a été poignardé à mort par un jeune de 14 ans en tentant de récupérer le sac à main volé d’une vieille dame. Le jeune était un Américain en fugue, issu d’une famille monoparentale. Comme sa mère cumulait trois emplois pour subvenir à leurs besoins, il a été éduqué par la télévision. Il était très influencé par les médias et par la violence qui y était exposée. À la suite de ces événements, Twinkle a voulu créer un lieu où les jeunes touchés par la violence pourraient s’exprimer sur le sujet et, éventuellement, choisir le chemin de la non-violence. Et elle a pardonné à celui qui a tué son mari. Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

En rafale
Trois livres qui vous ont particulièrement touché?
Le Chevalier à l’armure rouillée, de Robert Fischer Sherlock Holmes, d’Arthur Conan Doyle Le Comte de Monte-Cristo, d’Alexandre Dumas

Quel artiste montréalais écoutez-vous présentement dans votre iPod?
Simple Plan

La personnalité vivante ou décédée avec qui vous prendriez un verre?
Adolf Hitler. J’aimerais comprendre pourquoi un homme qui avait autant de leadership et de charisme pour influencer les masses a utilisé ses dons d’une façon si négative.

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