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Six mythes 
sur le télétravail déboulonnés

Rear view of pregnant woman sitting in home office and working on laptop Photo: Getty Images
Catherine Martellini - 37e avenue

Le travail à distance rencontre encore de la résistance auprès de certains employeurs.

Faible productivité, sécurité incertaine des données, obstacle à l’esprit d’équipe… Et si, preuves à l’appui, on faisait table rase de ces préjugés une fois pour toutes?

Le télétravail est l’ennemi de la productivité.
Un employé qui n’est pas surveillé aura tendance à se tourner les pouces, selon certains. Une étude de la Harvard Business Review fait toutefois mentir le célèbre proverbe «Quand le chat n’est pas là, les souris dansent».

En effet, les entreprises sondées ont noté une augmentation de la productivité de 13,5 % après avoir proposé le télétravail. «Plusieurs constatent qu’ils sont moins dérangés à la maison, donc plus concentrés sur les tâches à accomplir», précise Marianne Roberge, présidente et conseillère en conciliation travail-famille chez Koeva.

D’autres facteurs expliquent ce phénomène. «On est plus efficace lorsqu’on évacue le stress de se presser le matin ou d’être pris dans la circulation», ajoute-t-elle.

Les télétravailleurs 
se la coulent douce 
durant la journée.
Un peu dans la même veine que le point précédent, on imagine souvent un employé en télétravail qui regarde Netflix en continu, qui entame son grand ménage ou qui profite d’un pique-nique par un bel après-midi d’été au lieu de travailler.

De telles distractions existent aussi au bureau, mais prennent d’autres formes: pause-café, discussions avec son collègue, marche autour du bloc, etc. «Certaines entreprises gèrent en fonction des échéances et des livrables, précise la conseillère en conciliation travail-famille. Tant que le travail est fait à la date demandée, l’employé peut décider de planifier son temps comme bon lui semble.»

Le télétravail risque de compromettre la sécurité des données.
La sécurité est certainement un enjeu majeur pour certaines entreprises qui gèrent des renseignements hautement confidentiels. Toutefois, cette sécurité n’est plus uniquement protégée par les quatre murs de l’organisation. De nos jours, il existe une panoplie de solutions informatiques, comme le VPN et l’infonuagique, qui assurent tout aussi adéquatement la protection des 
données.

«Lorsqu’on instaure le télétravail, surtout à temps plein, il faut établir une politique claire qui précisera les modalités à respecter, comme les applications à utiliser et les précautions à prendre», soutient Marianne Roberge.

Le télétravail empêche 
une bonne communication.
Voilà un mythe que la popularité des réseaux sociaux fait mentir. Il n’est plus nécessaire d’être présent dans un lieu pour assurer une bonne communication.

Skype, Slack… Bon nombre d’applications existent pour favoriser la cohésion de groupe, que nos employés soient à la maison ou dans les bureaux d’autres régions. «On verra parfois même de meilleurs liens entre les employés puisque le télétravail les oblige à rester en contact, notamment pour savoir qui travaille et quand», précise Marianne Roberge.

Il est difficile de tenir 
des réunions efficaces 
avec les télétravailleurs.
La réunion n’est qu’une forme de communication parmi d’autres. Skype et les autres applications collaboratives font aussi bien le travail que les rencontres en personne, sinon mieux. Par ailleurs, en mode virtuel, on a tendance à être plus concis et à aller à l’essentiel (ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose).

Une politique sur le 
télétravail peut également prévoir la nécessité de tenir des réunions en personne au besoin.

Le télétravail augmente les coûts pour une entreprise.
Certains employeurs croient que le télétravail entraîne des coûts plus élevés en TI. Évidemment, si une entreprise ne s’est pas encore dotée d’un lot de portables pour ses travailleurs ou d’une bonne infrastructure de sécurité, cela peut engendrer des frais imprévus.

«Cependant, il devient de plus en plus rare qu’on n’ait pas encore mis en place une telle structure», souligne Marianne Roberge.

Surtout, le télétravail diminue les frais de locaux, de stationnement et de déplacement. «Et c’est sans compter les autres avantages qui se mesurent plus difficilement, comme une plus grande efficacité des employés pour qui le travail à distance diminue le stress créé par la routine», ajoute-t-elle.

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