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Patrice César, l’engagement social comme mode de vie

Photo: Christine Chevarie

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes inspirants.

Patrice César est finissant en droit à l’Université de Montréal.

Son expérience au Parlement jeunesse du Québec et au Jeune Conseil de Montréal l’a incité à démarrer le club de débat de l’Université de Montréal. Le jeune homme de 26 ans est également membre du conseil d’administration du Centre communautaire de loisir de la Côte-des-Neiges.

Pourquoi avoir fondé un club de débat à l’Université de Montréal?
Il y a trois ans, pendant la grève des chargés de cours, nous avons fondé ce club pour continuer à faire fonctionner nos méninges, mais aussi pour perpétuer, à l’année, l’expérience des simulations parlementaires. Nous nous sommes inscrits dans une ligue et, présentement, nous formons des débatteurs pour les Jeux du commerce. C’est vraiment une école de coaching. On aide les gens à améliorer leur talent oratoire, à bien s’exprimer en public. C’est très stimulant intellectuellement. Il faut avoir une bonne culture générale et être capable de faire des liens pour réfuter les arguments des autres et trouver des contre-arguments.

Qu’est-ce que vous apportent les simulations parlementaires?
C’est grâce à ça que j’ai découvert ma passion pour le droit. En travaillant et en défendant des projets de loi, en écoutant les gens. Comme ce ne sont pas des débats partisans, ça nous force à nous faire des opinions sur différents sujets. Ça me permet aussi d’appliquer ce que j’apprends à l’école, de trouver des applications tangibles au droit.

Après avoir fréquenté le Centre communautaire de loisir de la Côte-des-Neiges, vous siégez maintenant sur son CA. Pourquoi cette nouvelle étape était-elle importante pour vous?
Je suis entré au centre à 11 ans pour participer à un camp de jour et je n’en suis jamais sorti. C’est comme ma deuxième maison. J’ai été participant jusqu’à l’âge de 15 ans et, ensuite, j’y ai animé et coordonné de nombreuses activités. Après toutes ces années, je voulais m’engager d’une façon concrète. Comme j’ai beaucoup d’expérience au centre, je voulais partager ma vision. Une vision plus jeune, plus proche du terrain. Avec ma formation juridique, je sentais aussi que je pouvais apporter quelque chose.

Si vous étiez maire de Montréal, quelle serait la première amélioration que vous apporteriez à la Ville?
Je donnerais des outils aux citoyens pour qu’ils puissent se réapproprier leurs espaces publics. On a tendance à les voir comme des lieux de rencontre festive et occasionnelle. Ce ne sont pas des lieux qu’on occupe dans notre quotidien. On devrait rétablir ce lien de proximité avec nos espaces publics. En faire des endroits de vie, des lieux communs où on peut manger, faire du sport, s’amuser et se rencontrer.

En rafale
Trois films qui vous ont particulièrement influencé ?
Cinéma Paradiso, Django et Bons baisers de Russie (je suis un grand fan de James Bond).

L’artiste montréalais que vous écoutez en ce moment sur votre iPod?
Karim Ouellet.

La personnalité vivante ou décédée avec qui vous prendriez un verre?
Muhammad Ali. C’est quelqu’un avec des convictions très fortes qui a toujours cru en lui. J’aimerais avoir sa confiance. Il montre aussi qu’on n’a pas besoin d’être un politicien pour faire de la politique.

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