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Donner aux jeunes l’envie d’entreprendre

Photo: Valérie Sangin\collaboration spéciale

Des étudiants de premier cycle pourront dès janvier acquérir de l’expérience autrement et développer leur fibre entrepreneuriale.

«D’ici 2020, beaucoup d’entreprises québécoises ne trouveront pas de repreneurs, c’est désastreux, s’est désolé l’homme d’affaires Rémi Marcoux vendredi, lors du dévoilement de ce programme. Si nous pouvons contribuer à assurer une relève via la formation économique et l’expérience que les étudiants vivront durant le Parcours entrepreneurial, nous en sortirons tous gagnants», a-t-il poursuivi.

C’est donc neuf mois après l’annonce d’un don de 2,5 M$ de la famille Marcoux et TC Transcontinental à HEC Montréal qu’a été dévoilé le Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux, offert dès janvier 2014 aux étudiants de premier cycle qui le souhaitent, tous domaines d’études confondus. La première cohorte sera composée d’une dizaine de jeunes issus de HEC, de Polytechnique ou de l’Université de Montréal.

«Ce n’est pas réservé à ceux qui rêvent de diriger un jour une entreprise. Certains n’ont pas conscience de leurs aptitudes. Nous voulons leur donner le goût d’entreprendre», continue M. Marcoux, qui a fondé, entre autres, Transcontinental.

En plus de bénéficier de ressources diversifiées, comme du mentorat, des ateliers et des conférences, dans le but d’acquérir des compétences, les étudiants seront amenés à vivre des expériences inusitées pour développer certains traits de leur personnalité. Au programme : saut en parachute, stages à l’étranger ou encore orientation en forêt…

Et nul besoin d’attendre 2014 pour réveiller ces jeunes entrepreneurs. Plusieurs dizaines d’étudiants participent déjà aux prémices du Parcours. Ils ont proposé un projet pilote qui leur tient à cœur : aider six commerçants de Lac-Mégantic à relancer leurs activités.

Rachel Longpré fait partie de ceux qui ont tout perdu dans la tragédie survenue le 6 juillet dernier : l’explosion du train a soufflé son salon de coiffure. «Depuis la tragédie, on n’existe plus. Étant donné que je suis quelqu’un de très positif, je vois ce projet comme une occasion de me réinventer», explique-t-elle.

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«J’ai très hâte qu’on tourne la page. Sentir l’énergie des étudiants et me sentir épaulée, c’est inspirant! En réunissant nos forces, nous allons trouver des solutions, c’est certain», continue Mme Longpré.

Et en effet, ce projet a finalement inspiré l’ensemble des participants, puisqu’une série télévisée a également vu le jour. Menée par l’animatrice Anne Marcotte et coanimée par Marc Reid, un résidant de Mégantic, l’émission offre une tribune à chacun des commerçants touchés en leur permettant de présenter leur plan de relance.

Si la première, à laquelle participaient mentors, étudiants, corps professoral et commerçants, s’est déroulée sur un plateau installé au sein même de HEC, une trentaine de capsules seront également tournées à Lac-Mégantic, au coeur de l’action.

***
Audrey Taillefer : entreprendre différemment

Audrey Taillefer, étudiante qui en est à la dernière année du baccalauréat en management à HEC, a choisi de participer au Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux pour acquérir de nouvelles compétences. «Je n’étais pas prête à me lancer en affaires parce que je n’avais pas de projet, mais je voulais aller chercher de l’expérience», explique la finissante.

Le projet de relance des commerçants de Lac-Mégantic s’est présenté à elle, ainsi qu’aux autres étudiants, comme une évidence. «Nous avons appris l’identité de notre entrepreneur mercredi seulement, et c’est incroyable de voir les gens aussi motivés», raconte-t-elle

C’est donc dans le projet de Rachel Longpré, propriétaire d’un salon de coiffure, qu’elle va s’impliquer. Et en deux jours seulement, les étudiants ont travaillé d’arrache-pied. «Nous avons déjà quelques pistes et retours d’appel de personnes intéressées à nous aider, même si elles n’en savent pas beaucoup sur le projet. Ça fait du bien de voir les gens si ouverts!» s’enthousiasme Audrey Taillefer.

«En affaires, il y a trois grandes choses qu’on retire de chaque expérience : les connaissances, l’attitude et les contacts. C’est aussi pour ça que j’ai embarqué dans le Parcours», conclut-elle.

Projet pilote
Plusieurs dizaines d’étudiants participent déjà aux prémices du Parcours.

  • Ils ont proposé un projet pilote qui leur tient à cœur : aider six commerçants de Lac-Mégantic à relancer leur activité.

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