Expertise au Cégep à distance
Chaque année, environ 18 000 étudiants s’inscrivent à l’un des cours du Cégep à distance. C’est pour répondre adéquatement aux besoins de cette clientèle, ainsi qu’à ceux de l’ensemble du réseau collégial que le Centre d’expertise et de transfert en enseignement numérique et à distance (CETEND) a été fondé.
«Notre mandat est, entre autres, d’aider et de soutenir l’ensemble du réseau et ses partenaires, de promouvoir et d’améliorer la formation à distance et la formation continue», explique Suzane Cormier, directrice adjointe du Cégep à distance.
Cette dernière est également chargée de superviser les activités du CETEND, qui tourne autour de trois axes: un laboratoire de recherche et de développement, des services-conseils et des services clés en main.
La recherche et le développement, en plus d’être une vitrine permettant d’aller chercher financement et subventions, visent par exemple à intégrer les nouvelles technologies à l’approche pédagogique, et donc à mieux encadrer les étudiants.
Quant aux services-conseils et clés en main, leur rôle est d’accompagner les établissements, organismes et partenaires dans le développement et le déploiement de ces différents outils. «Sans oublier que nous sommes une ressource financière complémentaire pour ceux qui ont besoin d’un soutien rapidement», souligne Mme Cormier.
«En communiquant nos recherches, nous misons sur le transfert des connaissances pour en faire profiter l’ensemble du réseau»,
ajoute-t-elle.
À peine quelques semaines après l’ouverture du CETEND, une quarantaine de projets y sont déjà associés.
«Quelques-uns émanent des services de formation continue des cégeps, qui eux-mêmes reçoivent des demandes d’entreprises qui souhaitent que des modèles hybrides voient le jour. Comme ils manquent d’expertise pour les développer, ces projets arrivent dans notre cour», indique Mme Cormier. Certaines requêtes aident même à maintenir des offres de programme en région, parfois fragilisées en raison d’un manque d’étudiants. C’est le cas du cégep de Matane, qui a vu la cohorte de sa technique en tourisme passer de 6 à 19 élèves grâce au télé-enseignement.
«Qu’ils soient dans leur salon ou dans l’une des salles du cégep de Rosemont, de qui le Cégep à distance relève, les étudiants peuvent suivre les cours à distance, en même temps que ceux qui sont à Matane, explique Suzane Cormier. Et cela permet de conserver des emplois en région.»
Dans un contexte où les abandons de cours tournent autour de 30% et où presque la moitié des étudiants est déjà sur le marché du travail, le CETEND souhaite également améliorer la qualité de l’enseignement en le rendant plus accessible et en favorisant la réussite de l’ensemble de sa clientèle.