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La maternelle à 4 ans répond à un réel besoin

Photo: Yves Provencher/Métro

Au mois de septembre, une soixantaine de classes de maternelle à temps plein en milieu défavorisé (TPMD) ont accueilli bon nombre d’enfants âgés de quatre ans. Si cette initiative n’en est qu’à sa deuxième année, elle répond déjà à un réel besoin.

Pour la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) qui est à l’origine de l’implantation de ces classes, le préscolaire favorise grandement la réussite scolaire et sociale des enfants.

«L’école, c’est le premier pas vers l’autonomie, la responsabilisation et la confiance en soi», soutient Claire Pimparé, la porte-parole de la sixième Semaine pour l’école publique qui s’est déroulée du 28 septembre au 4 octobre sous le thème «Le préscolaire: le début d’une grande aventure».

«Nous voyons des enfants qui partent de loin, mais qui, en fréquentant une classe de maternelle quatre ans TPMD, arrivent rapidement à acquérir les mêmes aptitudes que les autres», explique la comédienne et animatrice, qui plaide en faveur de l’école publique depuis six ans.

«Et puis, c’est aussi une précieuse ressource pour les parents, qui ne savent pas toujours vers qui se tourner», continue-t-elle.

Une précieuse ressource pour les parents
Si au Québec 98% des enfants de cinq ans fréquentent déjà une classe préscolaire, 27% des bambins de quatre ans ne sont, quant à eux, inscrits à aucun service de garde ou éducatif.

«Les enfants issus de milieux défavorisés ne vont pas, ou peu, dans les CPE et les garderies, déplore Marie-France Levac, conseillère à la vie professionnelle et représentante de la FAE. Par contre, les familles ont moins de difficultés à les confier à l’école.»

C’est donc en ce sens que la Loi sur l’instruction publique a été modifiée en juin 2013, grâce à l’adoption de la loi 23, qui prévoit la création d’une classe de maternelle quatre ans dans chacune des commissions scolaires des secteurs les plus défavorisés.

«Ces familles sont vulnérables, notamment parce qu’elles n’ont pas forcément une image positive du système scolaire», témoigne Marie-France Habel, enseignante à l’école Jardins-des-Saints-Anges, à Lachine.

«En cours d’année, j’ai observé une progression incroyable dans l’attitude de ces adultes face à l’éducation. Ils ont commencé à s’y intéresser, et surtout à faire confiance à leurs enfants.»

«En orientant les parents et en accompagnant les enfants dès le début de leur cheminement scolaire, on les aide à persévérer et à aller jusqu’au bout des choses.» – Claire Pimparé, porte-parole de la sixième Semaine pour l’école publique

Contrer l’échec scolaire
En plus de favoriser le développement global des enfants et de renforcer l’implication des parents, la classe de maternelle quatre ans TPMD dispose de nombreuses ressources permettant le diagnostic et l’encadrement des jeunes éprouvant des difficultés.

«Les enseignants, spécialistes et orthopédagogues peuvent déceler les problèmes plus tôt. En orientant les parents et en accompagnant les enfants dès le début de leur cheminement scolaire, on les aide à persévérer et à aller jusqu’au bout des choses», conclut Claire Pimparé.

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