Techniques de comptabilité et gestion: méticulosité et rigueur

Vous avez la bosse des mathématiques? Scruter à la loupe des colonnes de chiffres ne vous donne pas froid dans le dos? La formation des Techniques en comptabilité et gestion pourrait bien vous plaire. Et bonne nouvelle: les employeurs vous accueilleront à bras ouverts.

«Il y a beaucoup de demandes, d’autant plus que la génération des baby-boomers s’apprête à quitter le marché du travail, que ce soit pour la retraite ou pour toute autre raison: le milieu est en transformation et les logiciels changent avec l’arrivée du commerce électronique. Il faut donc être à l’aise avec ces nouveaux outils», explique le directeur de l’École internationale de gestion et technologies au collège LaSalle, Daniel Sincu.

Outre un talent pour manipuler les chiffres, le technicien comptable doit également avoir une grande rigueur et de la minutie. Mais la polyvalence est aussi de mise, selon Daniel Sincu.

«Il ne faut pas penser à ce métier comme étant celui d’une personne confinée dans un bureau de 9 à 5, indique-t-il. Les tâches d’un technicien comptable touchent aussi aux ressources humaines, au marketing ou encore à la gestion de l’approvisionnement.»

La nouvelle génération de techniciens comptables ne se limitera pas qu’au Québec pour trouver un emploi, poursuit-il, et ceux qui auront étudié au collège LaSalle auront l’avantage d’avoir déjà collaboré avec des ressortissants de pays étrangers, le cégep étant l’un de ceux qui accueillent le plus d’étudiants internationaux dans la province.

«Nos étudiants peuvent aussi faire des sessions dans plusieurs des campus que compte le collège LaSalle un peu partout dans le monde, comme en Chine, au Mexique et au Maroc, entre autres.»

Gabriel Laurin : de technicien à CPA

CV

• Nom : Gabriel Laurin
• Âge : 29 ans
• Années d’expérience : moins d’un an
• Stage : Raymond Chabot Grant Thornton

Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
Je me destinais d’abord à la gestion et comme la formation technique consiste en un tronc commun de deux ans avec la comptabilité, j’ai aussi eu des cours dans ce domaine. Je me suis aperçu que j’aimais ça et que j’avais un certain talent. J’ai par la suite décidé de poursuivre à l’université; je suis présentement inscrit en sciences comptables.

À quoi ressemble la journée de travail d’un technicien comptable?
J’ai travaillé six mois dans une société de développement avant de commencer mon baccalauréat. J’y faisais essentiellement de la tenue de livres et je m’occupais de la facturation des comptes fournisseurs de l’entreprise. Deux autres techniciens complétaient l’équipe et remplissaient des tâches différentes.

Quelles sont les qualités à posséder pour exercer ce métier?
Il faut avoir beaucoup de rigueur et une excellente capacité de concentration. On ne peut pas vraiment faire d’erreur: il faut plutôt les détecter. La persévérance peut aussi être nécessaire si on souhaite poursuivre ses études à l’université, car pour obtenir le titre de CPA, il faut un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en pratique comptable.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?
La comptabilité est un secteur qui ouvre énormément de portes. Il y a des comptables partout, donc on peut travailler dans le secteur de son choix, que ce soit dans un OSBL, pour la Croix-Rouge, le gouvernement ou encore dans un cabinet comptable. Personnellement, je veux travailler pendant quelques années dans un cabinet comptable, car c’est, à mon avis, la meilleure des écoles.

Et quels en sont les aspects plus difficiles?
La culture du métier en est un peu une de workaholism. On travaille en fonction des mandats qui nous sont donnés et il faut respecter les dates de tombée. Il peut donc arriver que nous devions ramer un peu plus pour respecter ces délais. Mais ça dépend du milieu de travail que l’on choisit, ce n’est pas partout comme ça.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite faire ce métier?
Il ne faut pas juste suivre sa formation en se disant qu’on décroche un diplôme et c’est tout. C’est très important de bien comprendre la matière qui est enseignée parce que ça paraîtra immédiatement si la personne n’est pas professionnelle et qu’elle se sent dépassée en milieu de travail.