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Le milieu maritime recrute dans les villes

Photo: Collaboration spéciale
Geneviève Fortin - Métro

Pas besoin d’être issu d’une lignée de vieux loups de mer pour faire carrière dans le domaine maritime. Les recruteurs courtisent d’ailleurs les jeunes de Québec et de Montréal. «Les jeunes ne sont pas attirés par ces carrières parce qu’ils n’en ont pas entendu parler», souligne Claude Mailloux, directeur général du Comité sectoriel de la main-d’œuvre de l’industrie maritime (CSMOIM).

Alors que les baby-boomers prennent leur retraite et que l’industrie est en croissance, le taux de placement des diplômés en navigation de l’Institut maritime du Québec est de 100 %. Les finissants peuvent choisir de monter sur un vraquier, un pétrolier, un porte-conteneurs ou un bateau de croisière. En travaillant de six à huit mois par an, ils toucheront un salaire de plus de 100 000 $.

Les conditions de vie durant les séjours en mer se sont améliorées, soutient M. Mailloux. La technologie permet aux marins de rester en contact avec leur famille. Pour éviter un roulement de personnel, les entreprises offrent des contrats de un à trois mois, rapporte Simon Lebrun, qui a travaillé dans la marine marchande pendant 10 ans avant d’être pilote sur le Saint-Laurent. «Après un mois en mer, on passe un mois de qualité à la maison», dit-il. Les marins peuvent être basés dans la ville de leur choix. Claude Mailloux observe que la majorité d’entre eux habitent Québec ou Montréal.

Formation continue
Pour monter en grade, les finissants de l’Institut maritime devront retourner sur les bancs de l’école. Après avoir cumulé des jours en mer, un officier de pont de quart pourra parfaire sa formation et passer l’examen de Transport Canada pour devenir premier officier de pont. Ce sera le même processus s’il veut être capitaine ou s’il veut faire partie des 200 pilotes qui sont responsables des navires circulant sur le fleuve entre Montréal et Les Escoumins.

  • Vivre de sa passion

Élevé à Montréal, Simon Lebrun, pilote sur le Saint-Laurent, n’avait pas envisagé une carrière dans le monde de la navigation. Ce sont des amis qui ont un jour fait remarquer à cet amateur de sports de plaisance qu’il était possible d’en faire un métier.

Après l’obtention de votre brevet à l’Institut maritime du Québec, pourquoi avoir choisi la marine marchande?
Je ne suis pas un cas particulier, car tous les élèves de l’IMQ veulent travailler dans la marine marchande. Il y a plus de défis sur les gros navires. C’est un milieu mieux organisé au niveau de la structure, des emplois, et les salaires sont plus intéressants.

Après vos études, quel a été votre parcours?
J’ai d’abord navigué sur des navires canadiens, notamment sur des pétroliers. Ensuite, travailler pour une compagnie belge m’a permis de voyager partout.

Un moment fort?
Passer le cap de Bonne-Espérance, le cap Horn, le canal de Panama, le canal de Suez… On n’est pas un vrai marin tant qu’on n’y est pas passé.

Vous avez également travaillé six ans sur des bateaux de croisière…
C’était mon monde. J’y aurais fait toute ma carrière. On doit être impliqué dans l’aspect touristique et le service à la clientèle.

Vous êtes maintenant pilote entre Montréal et Trois-Rivières. Quels sont les défis que vous devez relever?
Il faut connaître tous les aspects de la navigation. Nous nous assurons de la sécurité du pilotage et contribuons à la protection de l’environnement et à la prospérité du fleuve Saint-Laurent. Il faut avoir une grande rapidité d’adaptation. La météo est également un défi. C’est un boulot qui change tous les jours.

Faits

  • La formation d’officier de navigation est uniquement offerte à l’Institut maritime du Québec, à Rimouski.
  • Il s’agit d’une formation de niveau collégial de quatre ans.
  • Durant cette période, les étudiants effectuent un total de 12 mois de stage.
  • En plus d’effectuer les manœuvres de navigation, un officier de navigation doit notamment assurer l’entretien du bateau et diriger les opérations de chargement et de déchargement du navire.
  • D’autres métiers liés au monde maritime sont à la recherche de relève.
  • Info : www.imq.qc.ca ou www.csmoim.qc.ca

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