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Technologie minérale: au-delà de l’exploitation minière

Photo: Métro

Malgré les récents coups durs qu’a connus l’industrie minière, les perspectives d’emploi demeurent intéressantes pour les diplômés en Technologie minérale, spécialisation exploitation.

La spécialisation en exploitation du DEC Technologie minérale est souvent uniquement associée à l’exploitation minière. Or, les débouchés sont beaucoup plus nombreux pour les diplômés. «Même si on entend parler de ralentissement dans l’industrie minière, il y a beaucoup de compagnies connexes (carrières, dynamitage, forage, arpentage, etc.) qui font travailler nos étudiants», affirme Sophie Côté, enseignante au Cégep de Thetford. Le taux de placement des finissants est d’ailleurs très bon. «L’an passé, tous nos étudiants ont été placés pour leur stage. Par contre, contrairement aux dernières années, quelques-uns n’ont pas été embauchés à l’automne», explique Mme Côté.

Cette formation collégiale de trois ans est fortement axée sur la pratique. Elle comprend un tronc commun de deux ans au cours duquel les étudiants touchent à tout: géologie, exploitation et minéralurgie. La troisième année en est une de spécialisation. «Puisqu’ils touchent à tout lors des deux premières années, nos finissants arrivent parfois à travailler dans une autre spécialisation que celle dans laquelle ils ont terminé», avoue Mme Côté. Deux stages rémunérés sont également au menu.

Ce programme n’est pas contingenté. Pour y être admis, il faut avoir obtenu un diplôme d’études secondaires et avoir réussi Mathématiques, Technico-sciences ou Sciences naturelles de la 4e secondaire, ou Mathématiques 436 ainsi que Science et technologie de l’environnement ou Science et environnement de la 4e secondaire, ou Sciences physiques 436.

Faits saillants

  • Au Québec, seulement deux établissements offrent cette formation: le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et le Cégep de Thetford.
  • Le salaire initial moyen est de 19$ de l’heure.

Travailler sous terre

mauricio de andradeCV

  • Nom : Mauricio De Andrade
  • Titre : Arpenteur sous terre
  • Formation : Technologie minérale (Exploitation), Cégep de Thetford, 2009 à 2012
  • Employeur au moment de l’entrevue : Mine Raglan. Groupe Glencore
  • Dans la profession depuis : 2012

Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
Je viens du Brésil, où j’ai fait des études universitaires. Lorsque je suis arrivé au Canada, en 2006, j’ai décidé de tout changer et de recommencer à zéro. C’était, pour moi, la façon la plus facile de m’intégrer. Comme mon père était ingénieur civil et que j’ai toujours aimé le domaine de la construction, j’ai fait des recherches et j’ai découvert qu’il y avait un besoin de main-d’œuvre en exploitation minière. C’est pour toutes ces raisons que j’ai choisi ce domaine.

Quelles sont les principales tâches d’un arpenteur sous terre?
Je m’occupe de faire le suivi des avancements, c’est-à-dire que je dois arpenter les lieux pour faire de nouveaux plans chaque fois qu’une place est dynamitée. Je fournis également des services à tous les autres départements de la compagnie: géologie, forage, construction minière, etc.

Quelles qualités doit posséder un arpenteur sous terre?
Je dirais que le technicien minier en général doit être très polyvalent parce qu’il peut être amené à faire plein de choses différentes. L’arpentage est la porte d’entrée du domaine minier, mais l’avancement est possible.

Quels aspects du travail préférez-vous?
J’aime beaucoup être sur le terrain, car ça me permet de comprendre beaucoup d’aspects théoriques en plus d’être en lien avec tous les départements.

Quelles sont les difficultés liées à votre travail?
Il faut être en forme! On se déplace beaucoup et on doit transporter tous nos appareils.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut devenir technicien minier?
Il faut être polyvalent et résilient. Ce n’est pas toujours facile, mais avec de la persévérance et de la patience, de belles occasions nous sont offertes. Il faut également être prêt à déménager loin des grands centres, là où sont les mines.

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