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Les tendances de l’emploi pour les diplômés en droit

Photo: Métro

Êtes-vous un nouveau diplômé d’un programme de droit? Voici les principales tendances dans votre nouveau domaine d’emploi.

Recevoir un diplôme d’un programme de droit, il n’y a pas si longtemps, était synonyme d’un emploi assuré et bien rémunéré, dans un cabinet ou une grande organisation. Les diplômés récents découvrent toutefois que les débouchés de leur programme d’études sont devenus plus incertains que du temps de leurs prédécesseurs.

En effet, selon la dernière Relance des diplômés universitaires, le pourcentage des diplômés qui ont un emploi environ 20 mois après la fin de leurs études est de 53,9%, un chiffre de beaucoup inférieur à celui, en guise d’exemple, des diplômés en génie (74,2%) ou en administration (81,8%). En fait, il y a déjà plusieurs années qu’on remarque que le marché de l’emploi devient de plus en plus difficile pour les diplômés en droit au Québec et que le nombre de nouveaux diplômés dépasse les besoins. Vous affronterez donc une forte compétition pour votre premier poste, ce qui explique probablement le fait que bon nombre d’entre vous (31,4%, toujours selon la Relance) poursuivent plus avant leurs études. Heureusement, plusieurs notaires et avocats partiront à la retraite au cours des prochaines années: 45% d’entre eux sont en effet âgés de 45 ans ou plus. Cela offrira aux nouveaux venus de belles occasions.

D’autres incertitudes s’ajoutent au trop grand nombre de diplômés. Ainsi, les nouvelles technologies permettent d’obtenir des services juridiques avec une intervention minimale de l’avocat ou du notaire. Aux États-Unis, des sites tels que «Cyber Settle» et «Complete Case» permettent aux gens de remplir tous les formulaires nécessaires à une demande non contestée de divorce. Les documents sont ensuite vérifiés et déposés par un avocat, dont la facture sera bien moindre que s’il avait eu à effectuer toute la procédure lui-même. Autre exemple, Jurifax, un site québécois, propose une série de contrats et de documents légaux accompagnés de modes d’emploi indiquant comment les adapter à sa situation (convention entre actionnaires, contrat de travail, incorporation, etc.). Ces sites, s’ils se multiplient, diminueront la charge de travail des avocats et possiblement
leur nombre.

Une autre tendance signalée fréquemment par le Barreau du Québec, c’est l’augmentation continuelle du coût des services juridiques, alors que les individus ont de moins en moins de revenus disponibles. Cela a pour effet de rendre ces services inaccessibles pour une partie grandissante de la population. On aura moins besoin de professionnels du droit s’il n’y a plus assez de clients qui peuvent se payer leurs services.

Il serait possible de faire d’une pierre deux coups et de solutionner ces deux problèmes à la fois en augmentant l’accès aux services des avocats et des notaires sur l’internet, en mettant sur pied des sites comme Jurifax. Cela soutiendrait la demande pour leurs services et créerait bien des emplois. Mais les jeunes diplômés en droit devront faire preuve d’une bonne dose d’entrepreneuriat pour créer ces nouveaux services web. Et malheureusement, l’entrepreneuriat technologique n’est pas au programme de la formation en droit.

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