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Quand une passion est un métier d’avenir

Gamer playing first person shooter game on high end pc Photo: Métro

Montréal est depuis plusieurs années perçue comme une capitale mondiale du jeu vidéo. Les emplois ne manquent certes pas dans ce domaine, mais il peut être ardu de s’y retrouver, parmi les multiples possibilités de carrière et les différentes formations offertes. Métro propose un tour d’horizon des principales professions qui composent l’industrie des jeux vidéo.

«À Montréal, on a vraiment tout ce qu’il faut pour développer de bons jeux vidéo, la scène est vibrante», résume Jörg Kienzle, professeur associé à l’École de sciences informatiques de l’Université McGill.

De grosses boîtes sont installées dans la métropole, dont Ubisoft, Warner Brothers Games et Eidos, et de plus en plus de studios indépendants, comme Behaviour Interactive, s’y établissent.

«Il y a énormément de métiers qui participent à ce phénomène. On peut prendre plein de directions différentes! s’exclame M. Kienzle. Par exemple, moi, j’ai commencé à 18 ans à faire des jeux vidéo de A à Z, avec des copains, dans mon garage. Mais aujourd’hui, ce sont des équipes composées de centaines, voire de milliers, de personnes qui sont derrière un jeu.»

Différents métiers
Concepteur de jeux (game designer), concepteur de niveaux de jeu (level designer), programmeur et artiste 3D (aussi appelé «modeleur») sont les principales professions qu’on retrouve dans le domaine. Mais, en réalité, il en existe une cinquantaine, précise Olivier Gendreau, chargé d’enseignement au Département de génie informatique et génie logiciel de l’École Polytechnique.

Le concepteur de jeux est celui qui crée les règles d’un jeu, appelées «mécaniques» dans le jargon, explique M. Gendreau. «Il prend le scénario du jeu, et élabore les mécaniques de course ou de vol des personnages, par exemple, pour que le jeu soit intéressant.»

Ce sont donc les game designers qui ont inventé le bon vieux «finish him», dans Mortal Kombat – un mouvement propre à chaque personnage, qui permet de donner le coup de grâce à son adversaire –, illustre-t-il.

En équipe avec le concepteur, le concepteur de niveaux se chargera d’élaborer les étapes successives que franchira le joueur.

C’est ensuite le programmeur qui mettra en pratique toutes ces mécaniques, en appliquant les codes appropriés du langage informatique.

L’artiste 3D, lui, se chargera de dessiner les objets, les décors ou les personnages qui se retrouveront dans les différentes scènes des niveaux, par exemple. «Il faut vraiment aimer travailler en équipe», résume M. Gendreau.

Des formations diversifiées
Plusieurs formations menant à différents niveaux de diplomation sont offertes à Mont­réal. Toutes ont connu un important boom, en ce qui concerne les inscriptions, au cours des dernières années.

Plusieurs cégeps dispensent des techniques (diplôme d’études collégiales) en informatique, en animation 3D ou en intégration multimédia.

Certaines écoles privées, comme le Collège Interdec, offrent un programme de jeux vidéo (attestation d’études collégiales) qui couvre plusieurs métiers de l’industrie et permet de se spécialiser durant la dernière session.

De plus en plus d’étudiants optent pour un diplôme universitaire avant d’aller travailler dans l’industrie des jeux vidéo. Il faut alors choisir entre le côté artistique (graphisme, design numérique) et le côté plus technique (génie logiciel).

Les gens qui ont une personnalité plus artistique seront intéressés par le métier de modeleur, par exemple, alors que ceux qui ont un esprit plus analytique iront vers le métier de programmeur. «On recrute beaucoup en ce moment, surtout des programmeurs, note Matthew Wiazowski, responsable du recrutement pour le studio montréalais d’Ubisoft. On recherche des artistes techniques, des game designers et des level designers.»

M. Wiazowski précise que beaucoup de chemins mènent à un emploi chez Ubisoft. Sans être essentiel, un diplôme universitaire «aide beaucoup», ajoute-t-il.

Chose certaine, il faut aimer et connaître (un peu) les jeux vidéo, même si ce ne sont pas que des passionnés de jeux qui aboutissent chez Ubisoft, précise M. Wiazowski. «Mais il faut avoir une ouverture d’esprit et ne pas avoir peur de proposer des idées.»

Selon Olivier Gendreau, il faut aussi aimer travailler en équipe et être un bon communicateur, afin de bien expliquer ses idées, pour être heureux dans ce domaine.

En bref

  • Salaire moyen d’un programmeur et développeur en médias interactifs : 59 000$/année
  • Salaire moyen d’un artiste 3D : 50 100$/année
  • Salaire moyen d’un concepteur de jeux : 50 500$

Source : macarrièretechno.com

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