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Le tourisme, un domaine recherché

Businesspeople checking in at hotel Photo: Métro

L’industrie du tourisme est un domaine d’avenir que les étudiants devraient envisager sérieusement, puisqu’il connaîtra une pénurie de main-d’œuvre dans les 15 prochaines années si rien n’est fait pour corriger le tir d’ici là.

Bien qu’ils apparaissent rarement dans le top 10 des carrières d’avenir, au sommet duquel trônent les métiers liés aux  technologies de l’information, les emplois liés au tourisme et à l’hôtellerie sont loin d’être en voie d’extinction. «C’est un domaine professionnel qui sera toujours existant et en demande, précise Liza Frulla, directrice générale de l’Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Il y a toujours eu et il y aura toujours des gens qui se déplacent, que ce soit pour des voyages d’affaires ou de plaisance.»

D’ailleurs, selon le Conseil canadien des ressources humaines en tourisme, pas moins de 50 000 emplois seront à pourvoir d’ici 2030 au Québec. «Si on n’y voit pas aujourd’hui, l’industrie va manquer de 280 000 travailleurs au Canada, avertit Mme Frulla. Et c’est l’ensemble des métiers qui seront en demande. Quand on parle de 50 000 emplois à pourvoir, ça touche tout le secteur : hôtellerie, restauration, tourisme, attraits, événements.»

Les causes de cette pénurie? Le nombre élevé de postes laissés vacants par les bébés-boumeurs. «Comme dans tous les secteurs, les départs à la retraite entraînent un besoin de relève», souligne Mme Frulla.

Aux départs à la retraite s’ajoute la transformation que vit depuis quelques années l’industrie du tourisme en général, qui suscite la création de nouveaux emplois et la mutation de certains métiers. «Par exemple, les métiers de l’accueil sont en train de changer, souligne la directrice générale de l’ITHQ. L’aspect plus technique de l’accueil va se faire comme dans les aéroports. Et l’aspect plus humain de l’accueil va devenir une valeur ajoutée.»

Le secteur est donc en plein renouvellement, et le touriste a évolué lui aussi. «Il est plus exigeant qu’avant parce qu’il a au bout des doigts l’information dont il a besoin», précise Mme Frulla. Il fait sa recherche et prépare lui-même son itinéraire.» Selon elle, la qualité du tourisme doit donc évoluer et se moduler à ces touristes de nouvelle génération. «On doit veiller au professionnalisme des gens de l’industrie. Et les étudiants doivent être à l’affût des changements», estime la directrice générale de l’ITHQ.

Trop souvent perçus comme des métiers difficiles, peu rémunérés, et qui s’exercent selon des horaires atypiques, les emplois du secteur du tourisme et de l’hôtellerie offrent des conditions de travail qui, pour beaucoup de gens, sont peu séduisantes. «Pourtant, bien accueillir et bien nourrir, il n’y a rien de plus noble, estime Mme Frulla. Quand on décide de suivre sa passion, il y a des choix de carrière et de vie qui s’imposent. D’autant plus, qu’aujourd’hui, des heures régulières de 9 à 5 du lundi au vendredi, ça existe de moins en moins.»

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