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Souffrez-vous de trypophobie?

Photo: Métro

Est-ce que les rayons d’un nid d’abeille vous incommodent? Est-ce que vous évitez de regarder du fromage suisse? Cet inconfort à la vue de plusieurs petits trous rapprochés est très commun. La trypophobie est une affection réelle qui a été prouvée par Geoff Cole, chercheur britannique de l’Université d’Essex. Il nous parle de la phobie la plus répandue au monde, mais qui est pourtant assez méconnue.

Les rayons de miel sont jolis, quel est le problème?
Lorsqu’une personne souffrant de la phobie regarde une image trypophobique, une partie de son cerveau lui indique d’être vigilant, puisqu’il y a une association avec les animaux venimeux qui ont des couleurs très contrastées. Nous avons pris des images trypophobiques pour les déconstruire et nous avons obtenu des signatures visuelles similaires.

Je déteste voir des gousses de lotus; suis-je trypophobe?
Nous avons découvert que 16 % des gens le sont, mais en réalité, tout le monde est affecté à des niveaux variables. C’est la phobie la plus commune.
Nous avons demandé aux gens de donner des notes aux images, pour savoir s’ils les trouvaient dérangeantes ou non, et même les gens qui n’étaient pas inconfortables pouvaient comprendre que certains objets, comme les gousses de lotus, ne sont pas agréables à l’œil.

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Nous avons demandé aux gens de donner des notes aux images, pour savoir s’ils les trouvaient dérangeantes ou non, et même les gens qui n’étaient pas inconfortables pouvaient comprendre que certains objets, comme les gousses de lotus, ne sont pas agréables à l’œil.

À quel point pouvons-nous être affectés par cette phobie?
Ça peut être assez terrible. Nous avons entendu des gens dire que leur journée pouvait être ruinée à cause d’une mauvaise image.

Il y a des trous pires que d’autres?
Il semble que ça soit une image de trous groupés d’un diamètre de 3 ou 4 mm, avec un décor plutôt sombre autour de l’objet.

Comment traite-ton ce problème?
En désensibilisant la personne, comme pour la plupart des phobies. On présente aux gens le stimulus causant la peur et il finit par disparaître.

À la suite de cette recherche, avez-vous développé une aversion pour les trous?
Bien au contraire! Je connaissais ce problème, puisque j’étais trypophobe à l’école. Quelqu’un avait percé un trou dans une pièce de monnaie et j’étais tellement mal à l’aise que j’avais dû quitter la salle. Quand j’ai commencé à étudier les sciences du cerveau, j’ai mentionné cette réaction à mon collègue, en lui disant que je ne serais peut-être pas capable de faire les recherches. Mais maintenant, j’ai vu les images tellement de fois qu’elles ne m’affectent plus.

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