Ces hormones qui procurent du bonheur
Le bonheur, c’est dans la tête. L’état de bien-être qu’on ressent à certains moments de la journée est provoqué par des hormones – et des neurotransmetteurs – qui agissent sur le système dopaminergique méso-limbique de notre cerveau.
Le professeur de l’Université McGill et directeur des affaires académiques de l’Institut Douglas Joseph Rochford compare ce système à «un grand tuyau qui pompe le plaisir». Le défi en ces temps de déprime saisonnière, c’est donc de stimuler nos hormones pour que notre cerveau «pompe du bonheur».
L’endorphine
Lorsqu’elle est libérée, l’endorphine agit sur le système dopaminergique. Son action peut être locale ou globale, d’après le professeur de l’Université McGill. Elle a pour effet de relaxer les muscles et de soulager la douleur. Pour la sécréter, il suffit de faire de l’exercice, de manger du chocolat, de boire du vin ou de faire l’amour. Le tout, avec modération!
La sérotonine
«Le lien entre la sérotonine et le bonheur n’est pas direct», précise Joseph Rochford. Son action est beaucoup moins importante que celle de l’endorphine, mais elle peut malgré tout remonter le moral d’une personne déprimée.
Des chercheurs de l’Université McGill ont démontré que lorsqu’une personne présente un niveau élevé de sérotonine, elle est plus sociable. «Si le niveau de sérotonine est bas, on devient moins sociable, déprimé et fâché», indique le professeur. Pour encourager notre production de sérotonine, il faut manger des aliments qui contiennent du tryptophane. Cet acide aminé est surtout présent dans la viande, le poisson, les Å“ufs, les produits laitiers et les fruits secs.
La mélatonine
L’hormone du sommeil, c’est la mélatonine. Lorsque la durée d’ensoleillement est restreinte, comme c’est le cas pendant l’hiver, on sécrète beaucoup moins de mélatonine. C’est cette hormone qui fait en sorte que bien des gens peinent à se lever le matin et se sentent déprimés. Selon Joseph Rochford, un traitement peu dispendieux existe pour stimuler la mélatonine. Il suffit de s’exposer une trentaine de minutes le matin au rayon d’une lampe médicale spéciale pour retrouver de l’énergie.
L’ocytocine
L’ocytocine, c’est l’hormone liée à l’attachement. Elle est entre autres secrétée par les femmes qui accouchent et par celles qui allaitent leur enfant, mentionne M. Rochford. Les couples qui s’embrassent la produisent aussi, selon une expérience menée par Wendy Hill, une psychologue du Collège Lafayette de Pennsylvanie.
Elle a demandé à 15 couples de se bécoter pendant un quart d’heure. Résultat : le niveau de cortisol (stress) diminuait alors que celui de l’ocytocine augmentait.