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Production de cannabis thérapeutique: une industrie très surveillée

Photo: Archives TC Média

Ne devient pas mariculteur thérapeutique qui veut. Les producteurs, comme le groupe d’investisseurs Cannaflor, qui souhaite s’établir à Cowansville, doivent se soumettre à un processus rigoureux et complexe dans l’espoir d’obtenir un permis de production délivré par Santé Canada.

Si cette industrie en est à ses débuts, les normes se multiplient quand vient le temps de mettre sur pied une entreprise de culture de cannabis thérapeutique. Les aspirants mariculteurs doivent satisfaire au-delà d’une quinzaine de critères, dont celui de fournir un plan du bâtiment, la description détaillée des mesures de sécurité, la quantité maximale de marijuana séchée qui doit être produite et celle qui doit être vendue ou fournie.

Les compétences d’un préposé à l’assurance de la qualité doivent également être prouvées. Une connaissance approfondie de la Loi sur les aliments et les drogues est un autre des éléments préalables à l’obtention d’un permis.

Une fois la production entamée, les producteurs décident eux-mêmes des variétés qu’ils vendront. En ce qui concerne le niveau de tétrahydrocannabinol (THC), la substance active du cannabis, il doit être clairement indiqué sur l’emballage.

Un nouveau filon?
Santé Canada n’émet aucun commentaire en ce qui concerne les demandes de permis en cours. Celles-ci, autorisées depuis juin 2013, sont nombreuses et se maintiennent à un rythme d’environ 25 par semaine, selon les données fournies par l’organisme fédéral.

En ce moment, il n’y aurait que 20 producteurs autorisés, et ce, à l’échelle canadienne. Treize d’entre eux ont un permis leur accordant le droit de vendre au public pour consommation à des fins médicales. Selon le site web de Santé Canada, la plupart de ces «usines» sont situées en Colombie-Britannique et en Ontario. Six autres entreprises, dont les coordonnées ne se retrouvent pas sur la toile, ont obtenu un permis, mais ne peuvent transiger avec la population. Une dernière, dont le permis est suspendu, voit son dossier être révisé.

Les installations de ce type se font rares au Québec. Santé Canada affirme qu’il n’y en aurait qu’une seule sur tout le territoire, mais n’est pas en mesure d’en divulguer l’emplacement. Cowansville serait donc le second lieu de production dans la Belle Province.

Populaires, les demandes
En date du 16 juin, Santé Canada affirme ainsi avoir reçu 920 demandes. 407 d’entre elles étaient incomplètes, 163 ont carrément été refusées et 34 ont été rejetées avant même d’être scrutées. Ce qui laisse près de 300 dossiers présentement à l’étude par l’organisme de régulation fédéral.

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