L’Asie avant-gardiste

De plus en plus, on met à profit les avancées technologiques pour révolutionner l’industrie de la beauté. Et à ce chapitre, l’Occident est en retard sur l’Asie en général et la Corée en particulier, chef de file en matière de cosmétiques asiatiques. Métro fait le point.

L’industrie des cosmétiques a vu déferler une vague de nouvelles formules «révolutionnaires» ces dernières années. Crèmes BB et CC, masques au collagène, lotions éclaircissantes… «Tout ce que nous considérons comme nouveau existe en Asie depuis des années», explique Lina Toro, rédactrice pour le magazine web colombien Fashion Radicals.

Quelles sont les prochaines innovations que nous observerons?
Tout vient, bien sûr, du marché coréen. Il existe désormais des applicateurs dotés d’un embout rotatif. Des marques comme M-A-C ont aussi développé un mascara dont l’applicateur s’adapte à l’œil. Nous pourrions aussi voir des ombres à paupières métalliques, sortes d’hybrides entre le pigment et la crème, et qui se régénèrent à chaque utilisation grâce à un aimant posé au fond du contenant. On note aussi des développements en matière de nettoyants pour pinceaux. Comme tous ces produits sont dispendieux, ils n’ont pas encore réellement atteint le marché de masse.

«Tout ce que nous considérons comme nouveau existe en Asie depuis des années.» –Lina Toro, experte beauté pour le magazine colombien Fashion Radicals

Et du côté de l’Asie, y a-t-il du nouveau?
Tous les produits «cushion», par exemple un fard à joues encapsulé dans un coussin sous forme de boîtier compact, font fureur. Les marques européennes et nord-américaines commencent d’ailleurs à en proposer.

Pourquoi ces innovations prennent-elles tant de tant à arriver ici?
Parce que quand vous changez la formule d’un produit, vous devez aussi changer les pigments, car tous les ingrédients ne se mélangent pas toujours bien. Ensuite, il faut enregistrer la formule, et les ingrédients doivent être approuvées par les autorités sanitaires de chaque pays, ce qui ralentit le processus. C’est ce qui est arrivé avec les crèmes BB et ça explique pourquoi elles sont arrivées si tard ici.

Dans la trousse

(par Jessica Dostie)

Un léger tapotement libère la formule fluide qui glisse sur la peau. À appliquer avec la houppette lavable antimicrobienne incluse.
Cushion Blush Subtil, de Lancôme, 45 $

En plus de sa formule recourbante efficace, l’applicateur se module selon la forme de l’œil à maquiller.
Mascara Instacurl, de M-A-C, 27 $

Les rituels de beauté asiatiques comportent de nombreuses étapes. Dix, pour être exact, de l’huile démaquillante à la crème hydratante, en passant par l’exfoliant, le sérum et le contour des yeux. The Face Shop, marque sud-coréenne, introduit une onzième étape avec son présérum, à appliquer après le nettoyant.
The Therapy Premier Sérum, The Face Shop, 50 $, dès septembre

Produit phare de la nouvelle gamme illuminatrice, ce sérum contribue à corriger les hyperpigmentations.
Sérum illuminateur jeunesse Esthe-White, d’Esthederm, 99 $

Des applications magiques

Dans Harry Potter, Nymphadora Tonks transforme magiquement son apparence à volonté. La réalité virtuelle nous permet presque d’en faire autant! Aujourd’hui, il existe des applications pour le visage ou les ongles pour y arriver en quelques minutes.

Parmi les plus intéressantes, notons ModiFace, qui permet de tester virtuellement du maquillage, mais également de changer la couleur de ses yeux ou d’essayer différentes coupes de cheveux grâce à une fonction de miroir à réalité augmentée.

Du côté des ongles, le principal attrait de Mataverse, créée en Chine, est de réaliser des manucures animées. Pour y arriver, il faut cependant utiliser les faux ongles de la marque, très populaires en Asie, qui songe maintenant à mettre en marché du maquillage et des vêtements fonctionnant à partir du même principe de réalité augmentée.

Adaptation: Jessica Dostie