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Claudio Pino, joaillier steampunk

Photo: Daphné Caron

Quand on dit que les bijoux de Claudio Pino sont de véritables œuvres d’art, ce n’est pas simplement une façon de parler: ceux-ci sont réellement exposés dans des galeries et ont même fait une appari­tion au cinéma.

Comment vos bagues se sont-elles retrouvées dans le film Hunger Games?
En 2010, j’ai exposé mes bijoux à New York, et ça a obtenu une couverture médiatique importante là-bas. C’est comme ça que le styliste du film a entendu parler de mon travail. Il a choisi deux bagues qu’on voit tout au long du film sur le personnage de Caesar Flickerman.

Est-ce que vous les leur avez vendues cher?
Non! Je les ai prêtées. Il faut dire que les retombées d’une telle visibilité valent plus cher que ce que j’aurais pu gagner à les vendre. Ça m’amène beaucoup de clients.

Vos clients doivent être assez spéciaux pour porter des bijoux aussi extravagants.
C’est vrai que j’aime faire des choses excentriques, mais c’est important pour moi que mes bijoux soient confortables. Les personnes qui les achètent les portent dans des occasions spéciales, mais il y a aussi des gens qui possèdent des collections de bijoux, comme des collections d’œuvres d’art. J’ai appris qu’une de mes bagues faisait partie de la collection privée d’un millionnaire à Taipei!

De fait, vous exposez régulièrement dans les galeries. Comment avez-vous fait pour pénétrer cet univers sélect?
À la base, j’ai un background en arts visuels. Au Chili, je gagnais des prix, mais j’ai dû quitter le pays à 17 ans pour des raisons politiques. Ça a un peu changé mes rêves. J’ai suivi une formation en joaillerie, j’ai fait une maîtrise en platine à Londres, puis je me suis installé un petit atelier. Quand j’ai voulu rejoindre plus de monde, j’ai établi des contacts avec des galeries. C’est avec mes bagues cinétiques que j’ai réussi à y entrer.

Qu’est-ce que c’est, une bague cinétique?
C’est une bague avec un mécanisme de mouvement autonome. Pour que ça bouge, je joue avec le poids des pierres et des pièces de métal qui tournent sur des axes.

Quelles sont vos sources d’inspiration?
J’ai toujours été inspiré par la science-fiction, d’où le look un peu steampunk de mes bijoux. Quand je fais un bijou pour quelqu’un, je pars toujours d’une pierre, et après, je fais des combinaisons. Les pierres correspondent à des personnalités. Ça n’a pas nécessairement de lien avec votre pierre de naissance. Moi, par exemple, ma pierre de naissance, c’est le diamant, mais ma pierre préférée, c’est la tourmaline.

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