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Georges St-Pierre se sent comme le négligé

Bill Beacon - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Malgré tous les exploits qu’il a réalisés dans l’octogone, la star des arts martiaux mixtes Georges St-Pierre insiste pour dire qu’il doit être considéré comme l’aspirant en vue de son affrontement contre Carlos Condit au Centre Bell.

St-Pierre aura été absent pour une période de 19 mois au moment où il défendra son titre de l’UFC chez les mi-moyens devant une foule partisane, le 17 novembre, à l’occasion du programme UFC 154.

Pendant que St-Pierre était tenu à l’écart de la compétition, Condit a défait Nick Diaz pour obtenir le titre de champion intérimaire. Le duel à venir permettra de déterminer qui est le véritable no 1 chez les 170 livres.

«Dans mon contrat, il était marqué que je devais défendre mon titre à chaque année et je n’ai pas pu le faire à cause de ma blessure, alors le champion à mes yeux est Carlos Condit», a déclaré St-Pierre, qui a été applaudi par environ 200 partisans, jeudi, lors d’une conférence de presse tenue au Centre des sciences de Montréal.

«C’est à moi d’aller chercher le titre, alors je vise le titre. C’est comme ça que je le vois.»

Condit (28-5), qui est originaire d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, n’est pas tombé dans le piège du combattant québécois. Il n’était pas question qu’il lui accorde le statut de négligé.

«Je ne suis pas le champion officiel, a souligné Condit. Georges a été un champion si dominant au cours des dernières années qu’il reste le champion incontesté jusqu’à ce que quelqu’un le batte.

«C’est de cette façon que je l’approche. Jusqu’à ce que je le batte, je n’ai pas le sentiment d’être le véritable champion.»

Aucun des deux ne mérite par ailleurs le titre de tête brûlée, et c’est là l’épisode où les deux athlètes sont venus le plus près de se disputer. St-Pierre a même qualifié Condit de «gentilhomme».

Il a aussi noté que les adversaires qui ne lancent pas de bravades verbales avant un combat sont souvent les plus difficiles à battre dans l’arène.

«C’est une personne très intelligente et équilibrée, a noté St-Pierre. Il s’adapte bien à tous les styles de combat, mais je vais m’occuper de mes affaires.

«J’ai deux défis devant moi. J’affronte le plus dangereux et le plus complet athlète que j’ai jamais affronté et je reviens aussi d’une longue pause. J’ai donc deux défis en un. Mais à titre d’adepte des arts martiaux mixtes, je ne demande rien de moins.»

St-Pierre (22-2) défendra sa ceinture pour la septième fois. Il a remporté ses neuf derniers combats, mais il ne s’est pas battu depuis qu’il s’est imposé devant Jake Shields à Toronto au mois d’avril 2011. Il a depuis subi une blessure au genou qui a nécessité une intervention chirurgicale. Il a reconnu que ses réflexes seront un peu émoussés lors du combat, mais il a assuré que son genou est guéri à 100 pour cent et il s’est dit confiant que son niveau de performance n’a pas baissé.

Avant sa blessure, GSP avait reconnu que son niveau d’énergie avait commencé à décliner et qu’il devait changer sa manière de s’entraîner, ainsi que son approche en vue des combats. C’est ce qu’il a fait pendant son absence.

«J’allais m’entraîner parce qu’il fallait le faire, pas parce que je voulais le faire, a-t-il dit. J’étais moins motivé.

«J’ai appris que durant une carrière, parfois il faut briser quelque chose et la réparer avant qu’elle ne se brise toute seule. Je n’ai pas eu besoin de perdre un combat pour améliorer mon programme d’entraînement. J’avais besoin de rester maître de la situation avant de me faire rattraper dans le détour. C’est ce que la longue pause m’a permis de faire, de penser à ces choses.

«Je suis très content d’être de retour. J’ai changé beaucoup de choses à l’entraînement et dans ma vie, et je n’ai jamais été aussi gonflé à bloc.»

Les deux athlètes auraient normalement eu Greg Jackson dans leur coin, mais le vétéran entraîneur ne travaillera ni pour l’un, ni pour l’autre durant le prochain gala. Ce qui n’a aucune importance, selon St-Pierre.

«J’aime avoir Greg dans mon coin, mais on va tous les deux avoir le même problème, a-t-il fait remarquer. Même si tu as le pape ou ta grand-mère dans ton coin, la vérité c’est que tu es exténué quand tu y reviens après un round. Il y a une période de 20 seconces où la personne peut te dire quoi faire ou comment changer de stratégie. Le reste du temps est consacré à récupérer.»

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