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Malédictions, chèvre et élections

Photo: Getty Images/Zoonar RF

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De par sa nature irrationnelle – pensez à votre oncle qui porte toujours le même vieux t-shirt durant un match du Canadien en séries si vous en doutez –, le monde du sport est un terreau fertile pour toutes sortes de croyances et de superstitions. Voici donc un top 5 des phénomènes étranges et des malédictions qui, dans certains cas, affligent encore des équipes, dans le merveilleux univers sportif.

SPORTS_Malédiction Chèvre_cc100Biquette et les Cubs
Les Cubs de Chicago n’ont pas gagné la série mondiale depuis 1908. Leur meilleure chance de l’emporter après cette année-là s’est produite en 1945, alors qu’ils avaient remporté deux des trois premiers matchs de la finale contre Detroit. Mais c’était sans compter sur le sombre jour du 6 octobre 1945, où William Sianis, propriétaire de la taverne Billy Goat, s’est présenté à Wrigley Field avec deux billets. Un pour lui et un pour son animal de compagnie… une chèvre. On lui a refusé l’entrée au stade, et même le propriétaire de l’équipe, P.K. Wrigley, s’en est mêlé en disant que l’animal puait.

C’est à ce moment, selon la légende, que Sianis a maudit l’équipe. «Les Cubs ne gagneront plus jamais» («The Cubs ain’t gonna win no more»), a-t-il lancé. Après la défaite en sept parties des Cubs, Sianis a envoyé un télégramme à P.K. Wrigley disant simplement «Qui pue, maintenant?» («Who stinks now?»).

Selon une autre version de l’histoire, Sianis aurait réussi à entrer dans le stade avec sa chèvre, mais aurait été expulsé après que des gens se furent plaints.

Qu’importe quelle version est la vraie, non seulement les Cubs n’ont pas gagné de Championnat depuis, mais ils n’ont même jamais participé à la grande finale.

Il y a eu plusieurs tentatives pour rompre le maléfice au fil des ans. Le neveu de Sianis, Sam, est notamment venu au stade des Cubs accompagné d’une chèvre, mais rien n’a fonctionné jusqu’à présent.

Chicago White Sox v New York YankeesLa vente du Bambino
Encore une malédiction au baseball. Ce n’est pas si étonnant: quand on doit attendre une minute entre deux lancers, on a le temps de faire aller son imagination. Cette fois, l’histoire concerne la folie passagère qui a poussé les Red Sox de Boston à vendre le grand Babe Ruth aux Yankees de New York, en 1918.

À partir de cette date, les Yankees ont décroché 27 titres de la série mondiale. Les Red Sox, pour leur part, ont dû attendre à 2004 avant de voir la malédiction prendre fin. Ils ont aussi gagné en 2007 et en 2013. Faut croire que le Bambino leur a enfin pardonné.

JACQUES DEMERSLe bâton de Marty McSorley
Celle-là est un peu étrange, puisque ceux qui ont été punis n’ont techniquement rien fait de mal. Durant le deuxième match de la finale de la Coupe Stanley de 1993, le Canadien de Montréal tirait de l’arrière 2-1. L’entraîneur Jacques Demers s’est plaint aux arbitres en disant que la courbe du bâton de Marty McSorley était trop prononcée. Le dur à cuire a écopé d’une pénalité de deux minutes, et le Tricolore en a profité pour créer l’égalité et éventuellement remporter le match. Les Mont­réalais ont décroché leur 24e championnat trois matchs plus tard. Mais… ils n’ont pas soulevé la Coupe, ni aucune des autres équipes canadiennes d’ailleurs, depuis!

Edmonton Oilers v Toronto Maple LeafsLa dépouille perdue de Bill Barilko
Bill Barilko a marqué le but qui a permis aux Maple Leafs de Toronto de remporter la Coupe Stanley en 1951. Le jeune défenseur est ensuite parti en avion pour faire un voyage de pêche au cours duquel il a mystérieusement disparu. Les Leafs ont dû attendre jusqu’en 1962, année où la dépouille de Barilko a été retrouvée, pour soulever à nouveau le saint Graal du hockey.

President Obama Returns To White HouseLa règle des Redskins
Depuis 1940, année où les Redskins (désolé pour l’utilisation du nom de l’équipe, qui devrait être changé) ont déménagé à Washington, le résultat du match de la formation avant le jour de l’élection présidentielle prédit quel candidat l’emportera. La règle va comme suit: si Washington gagne, le parti du président sortant est reporté au pouvoir, et si Washington perd, le parti qui n’est pas au pouvoir est envoyé à la Maison-Blanche. Il n’y a eu que deux exceptions à la règle, en 2004 et en 2012, quand George W. Bush et Barack Obama, respectivement, ont été réélus en dépit d’une défaite de l’équipe de la capitale américaine.

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