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La voie Camillien-Houde devenue «une autoroute à deux voies», dit Luc Ferrandez

Une collision impliquant deux voitures sur la voie Camillien-Houde survenue lundi, en fin d’après-midi, a fait vivement réagir le responsable des grands parcs et des espaces verts au comité exécutif de la Ville de Montréal, Luc Ferrandez.

«Je ne me réjouis pas de cet accident […] Cet accident traduit malheureusement ce que cette route est devenue avec le temps: une autoroute à deux voies», a lancé Luc Ferrandez, peu après l’incident, sur les réseaux sociaux, laissant entendre que «la vitesse serait en cause». Sa publication a fait beaucoup réagir et faisait toujours l’objet de vifs débats mardi.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a indiqué s’être rendu sur les lieux peu après 16h, lundi, pour un signalement d’accrochage. «Les deux automobiles se sont touchées en sens opposé, mais heureusement, il n’y a pas eu de blessure ni de transport à l’hôpital», a confirmé à Métro le porte-parole du SPVM, Raphaël Bergeron.

Le maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a défendu ardemment le projet pilote, mis en place de juin à octobre 2018, qui mettait fin à la circulation de transit sur le mont Royal.

L’élu a soutenu sur les réseaux sociaux qu’«à peu près 120 accidents» étaient survenus sur la voie Camillien-Houde, sur une période de huit ans, alors qu’«aucun» ne s’était produit «pendant le projet pilote». Une information que la Ville n’a pas été en mesure de confirmer, lorsque questionnée par Métro.

Dans un rapport déposé à l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) en octobre, la Ville de Montréal disait néanmoins recenser «137 accidents» sur tout le mont Royal de 2013 à 2017 et «39 incidents» sur la voie Camillien-Houde.

Répondant à un internaute qui l’accusait de faire «un petit raccourci intellectuel» en comparant «un projet pilote de même pas un an à huit années», le responsable des grands parcs a répondu que c’est la seule période dont il disposait. «J’aurais voulu un projet pilote d’au moins deux ans pour pouvoir faire des analyses plus réalistes», a-t-il écrit.

Jointe par Métro, la porte-parole du comité exécutif, Laurence Houde-Roy, a affirmé que jamais un tel délai n’avait été envisagé. «L’important était d’avoir un projet qui nous permette de tester des options et de consulter les Montréalais», a-t-elle avancé.

Des solutions?
Pour Mme Houde-Roy, l’incident qui s’est produit lundi est surtout «une démonstration de plus qu’il faut améliorer la sécurité sur la montagne». Une consultation se tient actuellement à la Ville sur la voie Camillien-Houde, et «porte justement sur la sécurité et l’aménagement», a souligné la porte-parole.

Elle a assuré que la Ville de Montréal allait proposer des solutions concrètes une fois que celle-ci aura «pris connaissance des recommandations de l’OCPM». «On va attendre les résultats avant d’en parler davantage, autrement dit», a-t-elle expliqué, soulignant devoir documenter le phénomène avant de prendre des décisions précipitées.

Sur les réseaux sociaux, Luc Ferrandez a pour sa part affirmé que «l’un des objectifs poursuivis est la plantation de milliers d’arbres sur cette emprise routière». «On n’y arrivera pas si on garde des voies de circulation pleine largeur et des pistes cyclables. Il faut réduire le volume de circulation pour que les cyclistes et les automobilistes puissent partager la voie. Ça nous donnera l’espace pour planter», a-t-il souligné.

Plusieurs internautes ont proposé à la Ville de considérer l’installation de dos d’âne sur la voie Camillien-Houde pour ralentir les automobilistes.

Selon un rapport préliminaire de la Ville, qui s’était réjouie en octobre de la chute «très importante» des débits de circulation, entre 100 et 300 véhicules circulaient sur le mont Royal par heure après la mise en place du projet-pilote, en juin. En comparaison, ces chiffres se situaient selon l’administration de 500 à 800 véhicules avant le projet-pilote.

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