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Instructeur de yoga, un métier tendance

Deux femmes méditent lors d'une séance de yoga

Les formations pour devenir instructeur de yoga fleurissent un peu partout dans la ville, à mesure que la demande de qualification augmente. Incursion dans un univers toutefois peu réglementé.

Le yoga a atteint des sommets de popularité ces dernières années, en Amérique du Nord et en Europe. Une part grandissante de la communauté d’adeptes cherche maintenant à s’instruire pour pouvoir donner ses propres classes.

«Le mouvement du yoga est tellement jeune qu’il va falloir s’unir pour établir des normes plus uniformes», estime Sophie Bienvenue, fondatrice de l’entreprise Passion Yoga et Cie, qui offre pour une deuxième année consécutive une formation professorale.

Deux possibilités d’accréditation

Pour le moment, deux fédérations gèrent les accréditations d’instructeur: la Fédération Francophone de Yoga et la Yoga Alliance, cette dernière étant la plus grande association représentant les professionnels du yoga. Or, de nombreuses personnes enseignent le yoga et donnent même des formations sans nécessairement s’être enregistrées auprès de ces entités.

À Passion Yoga et Cie, les finissants ont le choix de s’accréditer ou non auprès de la Yoga Alliance à raison de 100$ par année.

«C’est important pour nous de donner la possibilité à nos élèves d’enseigner partout. Avec ce papier, il n’y a pas de limite de territoire pour donner une classe. Les possibilités sont infinies», explique Sophie Bienvenue, qui s’est rendue en Inde pour devenir professeure.

«La personne qui veut devenir professeur doit avoir envie d’approfondir des facettes du yoga qui ne sont pas seulement physiques.» – Sophie Bienvenue, professeure de yoga et fondatrice de Passion Yoga et Cie.

Une formation de base dure habituellement 200 heures divisées en différents modules thématiques, incluant les 8 branches du yoga, l’histoire du sanskrit, des notions d’anatomie et la médecine traditionnelle ayurvédique. À la fin du programme, les élèves doivent réussir un examen théorique et oral, en général l’enseignement d’une classe de courte durée.

Une fois diplômés, la plupart des instructeurs de yoga deviennent travailleurs autonomes et offrent leurs services à des studios, mais aussi à des centres de sport, des écoles, des hôpitaux et des entreprises. Sophie Bienvenue espère pouvoir un jour offrir des postes salariés à son personnel afin de lui offrir une meilleure stabilité d’emploi.

Comme pour l’apprentissage, le salaire moyen des professeurs de yoga est très variable, allant de 25$ à 70$ l’heure. «J’entends de tout. Quelqu’un peut se retrouver avec une semaine de 20 cours pour être en mesure de bien vivre, mais le corps et l’esprit ne vont pas nécessairement suivre.

Gérer son énergie

Le plus grand défi est de trouver l’équilibre. «L’instructeur de yoga doit nourrir sa pratique personnelle en apprenant constamment, en suivant des formations continues. On gravite autour des enjeux de temps, d’énergie et d’argent.»

Sophie Bienvenue a connu la précarité du métier en étant obligée de se déplacer en béquilles pendant deux mois. Elle s’est fracturé une jambe au moment de contracter un prêt important pour lancer Passion Yoga et Cie. «Je me suis demandé si je suivais la bonne voie. Puis, j’ai réalisé que je m’étais épuisée.»

C’est en décidant de s’entourer d’autres personnes, d’arrêter d’être seule, qu’elle a fondé Passion Yoga et Cie sur le principe de solidarité. Le groupe de professeurs chapeauté par Sophie Bienvenue offre en effet ses services dans toute la province maintenant. «De là est née la vision un peu plus grande d’agir moins souvent seule en tant que professeur de yoga et d’éviter de travailler en silo», conclut-elle.

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