Le Danemark est aux prises avec un nouveau virus «mutant» qui présente plusieurs caractéristiques similaires à celles du coronavirus derrière la COVID-19. Transmis de l’humain vers le vison, puis du vison vers l’humain, le nouvel organisme devra être surveillé de près, avise l’Organisation mondiale de la santé.
Cette nouvelle souche virale agit pour le moment dans une région restreinte du pays scandinave, le Jutland du Nord. L’OMS dénombre «douze cas avec [cette] variante unique, rapportés le 5 novembre».
«Les cas s’étendent sur une tranche d’âge de 7 à 79 ans. Huit cas sont associés à l’industrie de l’élevage du vison», indique l’OMS dans un communiqué émis vendredi.
Élevé pour sa fourrure, ce petit mammifère à pattes courtes représente une des activités fermières danoises les plus profitables. Le pays européen est d’ailleurs connu comme le plus grand exportateur de fourrures de vison au monde.
L’éclosion constatée au Danemark serait passée de l’humain vers le vison en premier lieu. Après une «combinaison de mutations […] jamais observées auparavant», le virus aurait été retransmis dans une forme plus résistante aux antiviraux.
Éliminations de masse
Devant cette nouvelle éclosion, les autorités sanitaires danoises ont opté pour l’élimination de plus de 17 millions de visons domestiques. La région du Jutland du Nord se retrouve également sous haute surveillance.
«Les conclusions préliminaires au Danemark sont pertinentes pour le monde entier», a signalé l’OMS vendredi.
Le virus derrière la COVID-19, le SARS-CoV-2, provient lui-même de mutations au virus qui a engendré l’épidémie de SRAS, au début des années 2000. Une partie importante de la communauté scientifique reconnaît la COVID-19 comme une maladie zoonotique. C’est-à-dire qu’elle origine d’une mutation chez l’animal transmise par la suite vers l’humain.
Dans le contexte, l’organe sanitaire de l’Organisation des Nations unies invite les directions de santé publique à garder un oeil ouvert.
«Nous recommandons une augmentation de la surveillance dans les lieux de contacts animal-humain», a-t-on écrit.