Le Parti conservateur du Canada (PCC) veut limiter l’«accès à l’avortement» des citoyens, accuse le Parti libéral (PLC). C’est un extrait du programme de l’équipe d’Erin O’Toole qui suggérerait une telle chose, estime-t-on.
Dans ce programme, on promet de «protéger le droit de conscience des professionnels de la santé». Le droit, ou la liberté de conscience, est la capacité d’une personne d’avoir des valeurs, un principe ou des opinions.
Au cours des dernières années, des lois adoptées aux États-Unis concernant la liberté de conscience ont permis à du personnel soignant de refuser de procéder à des avortements, rappelle le PLC. Dans la dernière année, un projet de loi du genre a été adopté en Arkansas, afin de tolérer que des employés refusent de procéder à des chirurgies de changement de sexe.
«En langage codé, cela veut dire limiter l’accès à l’avortement, à l’aide médicale à mourir et aux soins de santé destinés aux Canadiens de la communauté LGBTQ2», plaident les libéraux.
O’Toole se dit pro-choix
Au moment d’écrire ces lignes, le PCC n’avait pas répondu aux demandes de Métro.
Depuis son élection comme chef du PCC, Erin O’Toole affirme être pro-choix. Un vote qu’il a déposé en 2013, à l’époque du gouvernement Harper, continue toutefois de semer le doute. Il s’était prononcé en faveur du projet de loi C-225, qui prévoyait notamment de modifier le Code criminel en faisant «passer en douce le fœtus au statut de personne», selon des organismes de défense du droit à l’avortement.
L’an dernier, le chef s’était défendu en disant qu’il «s’agissait d’un projet de loi sur la sécurité publique des femmes et la haine criminelle.»
«Erin O’Toole se dit pro-choix et modéré. En réalité, Erin O’Toole fait équipe avec l’extrême droite pour abolir le droit à l’avortement et à l’aide médicale à mourir», plaide la candidate libérale dans Toronto-St-Paul’s, Carolyn Bennett.
Lors des dernières élections fédérales, l’ancien chef du PCC Andrew Scheer avait été constamment questionné quant à sa position sur l’avortement, notamment au Québec. Puisqu’il s’y était précédemment opposé, les électeurs craignaient qu’il serait tenté de rouvrir un débat sur le sujet, une fois élu.
Admettant qu’il était «pro-vie», M. Scheer avait toutefois promis de ne pas rouvrir le débat sur l’avortement.