La mairesse de Montréal, Valérie Plante, demande à Québec de revoir une facette de l’encadrement demandé aux villes dans le cadre du projet de loi 96. Les institutions publiques ne pourront communiquer en anglais que pendant six mois avec les personnes immigrantes.
La cheffe de Projet Montréal était de passage aux auditions publiques du projet de loi 96 modernisant la Charte de la langue française.
Le service 311 de la Ville de Montréal devrait être exclu de cette application de la loi, considère Valérie Plante. Il est parfois utilisé pour des situations d’urgences, comme le bris d’un aqueduc, un avis d’ébullition d’eau ou même lorsqu’un citoyen craint qu’un arbre tombe.
«Comment pouvons-nous répondre à des citoyens dans de telles situations en respectant à chaque fois la loi?», se demande Valérie Plante. «Il est impossible de confirmer ou infirmer, preuve à l’appui, si la personne qui appelle au 311 peut obtenir de l’aide urgente, si elle est oui ou non exclut d’un champ d’application de la loi.»
Si la loi 96 est adoptée, des exceptions sont prévues pour permettre aux villes d’utiliser l’anglais dans des situations où «la santé, la sécurité publique ou les principes de justice naturelle l’exigent».
«Alliée» au français
La mairesse Valérie Plante se considère toutefois une «alliée» au projet de loi 96. Elle le qualifie d’important pour assurer la pérennité et le rayonnement du français dans la métropole.
En mars, son administration a présenté un Plan d’action en matière de valorisation de la langue française, dont l’objectif est de promouvoir le français au sein des services administratifs jusqu’en 2024. C’est l’ex-députée péquiste Louise Harel qui sera à la tête de ce plan.