Les Montréalaises ont pris la rue dans le cadre d’une Marche mondiale des femmes afin de revendiquer des améliorations de leurs conditions de vie. La marche, au départ du square Cabot à 13 h, a pris la direction de la place Place Émilie-Gamelin, proche de la station Berri-UQAM, et a rassemblé plus de 500 personnes.
Inclusion, représentativité dans les institutions, transition écologique porteuse de justice sociale, mesures pour sortir les femmes de la pauvreté, reconnaissance de la discrimination et du racisme systémique de la part du gouvernement faisaient parties des revendications exprimées, lors d’une marche commémorant la 5e action de la Marche mondiale des femmes.
«Le risque de se retrouver en situation de précarité a été exacerbé [par la pandémie], sans compter la hausse de violences conjugales et des féminicides», précise Diana Lombardi, porte-parole de la coalition montréalaise de la marche mondiale des femmes.
L’événement souhaitait mettre l’accent sur les femmes Autochtones, car elles sont «particulièrement sujettes à être victime de violences et de discriminations». Les marcheuses et marcheurs s’étaient vêtus de vêtements rouges ou de foulards rouges en guise de soutien aux femmes Autochtones.
Dans une prise de parole, la directrice du foyer pour femmes Autochtones de Montréal, Nakuset, a rappelé que du travail restait à faire.
«C’est un honneur d’être invitée à cet événement. Les femmes Autochtones ont de multiples rôles dans la société. Mères, femmes, soignantes et parfois tout en même temps. Nous avons ici des femmes puissantes qui veulent du changement. Nous faisons encore face à du manque d’eau courante, des disparitions et de l’itinérance. Il y a encore beaucoup à faire, c’est pour cela que nous avons besoin de votre aide.
La directrice du foyer pour femmes Autochtones de Montréal, Nakuset
Par la suite, Nakuset a invité les participantes à la marche à «écrire à François Legault pour lui dire que le racisme systémique ça existe».
La sécurité des femmes dans l’espace public est un droit. Le climat change, pourquoi pas le système. À bas le patriarcat. Des femmes unis, jamais ne sont vaincues.
Slogans sur les pancartes
La cheffe du parti libéral du Québec, Dominique Anglade, s’est jointe à la marche, de même que la porte-parole du PLQ en matière de condition féminine, Isabelle Mélançon, la députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille et la députée de Marguerite-Bourgeoys, Hélène David.
«Pour que ça change, il faut des femmes à tous les échelons. Ce n’est pas parce qu’il y en a une ou deux que cela change quelque chose. Cela vient avec la parité. […] Il y a eu du progrès mais il y a encore du chemin à parcourir pour que l’on voit les femmes dans des lieux décisionnels et ce dans tous les secteurs d’activités», explique Dominique Anglade.
D’autres actions du même type se sont déroulées à travers la province.