Pour plusieurs, la pandémie a rimé avec de nouvelles activités. Si certains se sont improvisés chefs boulangers en confectionnant du pain, d’autres se sont dirigés vers des activités physiques possibles en temps de confinement. C’est le cas de Mike Gaiptman qui a retrouvé le monde du skateboard après l’avoir quitté plus jeune. Aujourd’hui il a fondé une école, L’école de skateboard longboard, qui propose des cours de groupes ou individuels dans le Sud-Ouest et aux quatre coins de Montréal.
Nous sommes près du canal Lachine, dans le coin de verdure situé au croisement des rues Saint-Patrick et Briand. Mike Gaiptman est en train de skater tranquillement sous les derniers beaux jours de l’automne, en attendant la venue de Métro.
« C’est là que tout a commencé. », dira-t-il plus tard.
En 2020, alors qu’il ne peut plus aller à sa séance de sport quotidienne, dû à la fermeture des gyms, il décide d’enfourcher son longboard. Quelques années auparavant, il avait découvert la pratique du longboard dancing, mais il n’avait pas vraiment eu le temps de l’apprendre.
Cette discipline mélange danse et skateboard, grâce à des jeux de pieds précis. Des jours durant, il s’entraîne à cette pratique, la majorité du temps au même endroit sur le canal Lachine.
Alors que les gens passaient, ils s’arrêtaient pour lui parler ou lui poser des questions. Puis, d’autres skateurs le rejoignent « Rencontrer des gens a été un élément clé dans mon apprentissage du skateboard.» Au fur et à mesure, il s’entoure d’une communauté de skateurs, dont plusieurs habitent dans le Sud-Ouest.
Partager sa passion
En parlant avec les passants, il constate que plusieurs d’entre eux évoquent le désir d’apprendre le skateboard.
Conscient de l’importance de l’appartenance à une communauté dans le processus d’apprentissage, Mike Gaiptman commence alors à proposer des cours, et met en place une école de skateboard et longboard.
Le projet s’est construit en collaboration avec la boutique de skateboard, Rollin, située dans Hochelaga.
Aujourd’hui, l’école, inscrite comme organisme à but non lucratif, propose des cours débutants ou de perfectionnement, en groupe ou individuels. Si tout a commencé dans le Sud-Ouest, l’école comporte maintenant plusieurs coachs disséminés dans Montréal.
Si Mike Gaiptman est spécialisé dans le longboard dancing, les différents professeurs proposent la formation dans d’autres spécialités du skate, qui permettent par exemple d’apprendre à faire des figures, ou à atteindre une haute vitesse.
La clientèle est variée, il y a des enfants, des parents, des jeunes dans la vingtaine, des adultes plus âgés. Il remarque que la pandémie a encouragé les adultes à retourner ou se lancer dans le sport de leur adolescence.
Le skateboard, et notamment le longboard dancing, attire aussi de plus en plus les femmes.
« Dans le pratique skateboard, c’était dur de retrouver des femmes. Mais le longboard dancing a vraiment ouvert des portes […] la plupart de mes danseurs en longboard préférés sont des femmes ».
Mike Gaiptman partage dorénavant son temps entre la pratique et l’enseignement du skate, avec sa profession dans le milieu du jeu vidéo.
Il continue de skater 3 à 5 heures par jour quotidiennement, et assure les cours pendant la fin de semaine.