Dans son dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) mentionne que l’émission de gaz à effet de serre (GES) doit être considérablement freinée d’ici 2025 pour limiter la hausse à 1,5 degré Celsius.
«Nous ne sommes pas sur la bonne voie pour limiter la hausse à 1,5 degré. […] Les prochaines années sont critiques», déclare le GIEC.
Le nouveau rapport du GIEC est sans appel concernant les émissions de GES. Elles doivent atteindre leur pic avant 2025 au plus tard et devront être réduites de 43% d’ici 2030. Les émissions de méthane devront quant à elle être réduites de 34% d’ici 2030.
Le Québec piétine
Des efforts supplémentaires seront donc nécessaires de la part des différents gouvernements, y compris ceux du Canada et du Québec, pour atteindre les objectifs fixés. Des changements dans le style de vie et les comportements de la population permettraient de réduire les émissions de GES de 40 à 70% d’ici 2050. Une transition vers les transports actifs et électriques est ainsi nécessaire, tout comme une réduction des voyages aériens.
Un rapport récent de HEC Montréal montre toutefois que le «Plan vert» en vigueur au Québec est voué à l’échec. Hier, le ministre de l’Environnement affirmait au quotidien La Presse que le Québec ne pouvait en faire plus en matière de lutte aux changements climatiques.
« Les actions de notre gouvernement prouvent que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre la carboneutralité en 2050, a déclaré le ministre Charette suite à la publication du rapport du GIEC. De plus, nous avons déjà identifié et budgété près de 50% des mesures pour atteindre notre objectif de réduction des GES de 37,5% par rapport au niveau de 1990 d’ici 2030 (…) nous poursuivons le travail pour atteindre 100% et nous aurons de nouvelles mesures à annoncer au cours des prochaines semaines. »
Concernant le secteur de l’immobilier, le GIEC explique qu’une carboneutralité est possible d’ici 2050. Des actions doivent toutefois être prises dans la prochaine décennie afin de «saisir pleinement ce potentiel».
«On sait quoi faire, on sait comment le faire et maintenant c’est à nous d’agir», a déclaré le coprésident du groupe de travail du GIEC, Jim Skea.
Ce nouveau rapport publié aujourd’hui porte sur les façons d’atténuer le réchauffement climatique. Il est le dernier volet du sixième rapport du GIEC.