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TGV: Montréal a un rôle à jouer dans le projet, selon Alstom

Le projet de TGV proposé par Alstom ferait en sorte de réduire considérablement le temps de déplacement tout en réduisant les impacts environnementaux.

En raison de son importance sur les plans démographique, économique et environnemental, Montréal est qualifiée de plaque tournante dans la réalisation potentielle du projet de train grande vitesse (TGV) reliant Québec et Toronto proposé par Alstom. La mairesse Valérie Plante a d’ailleurs affirmé que ce projet mérite d’être étudié.

«On est heureux de voir que Montréal et l’ARTM considèrent le projet, parce qu’il faut commencer à prévoir le futur en transport dès maintenant, et Montréal sera important à ce niveau, affirme Olivier Marcil, vice-président Affaires publiques pour Alstom au Canada. Avec notre expertise, on va miser sur la vitesse pour permettre aux gens de mieux se déplacer et nous croyons que le TGV est une meilleure alternative que celle du train grande fréquence (TGF).»

Bien que ce ne soit pas la première fois qu’un projet de TGV soit mentionné, celui-ci pourrait réellement être mis sur les rails cette fois grâce à l’ouverture des différents paliers de gouvernement, en plus des nouvelles réalités climatiques nécessitant une réflexion plus large sur les transports en commun.

Une Gare du Nord à Montréal?

Bien que le géant français n’ait toujours pas statué sur quels rails le TGV accèderait à la métropole, il rappelle que l’implantation des gares est un des premiers éléments à considérer dans le développement d’un projet ferroviaire. Pour celui-ci, la construction d’une deuxième gare de train au nord du Mont-Royal sera nécessaire pour complémenter la Gare Centrale en permettant de réduire les coûts tout en accélérant le transport d’individus.

Présentement, le tunnel du Mont-Royal n’est plus accessible en raison du REM, donc il faut contourner la montagne pour atteindre la Gare Centrale. On a réfléchi à cet obstacle en imaginant la construction d’une Gare du Nord comme à Paris au nord du Mont-Royal, ce qui éviterait des pertes de temps et de coûts. Rappelons-le, si on perd du temps en entrant dans les villes et les gares, il faut gagner du temps dans le parcours entre les villes, sinon nous éliminons les bénéfices et le but même de faire un TGV.

Olivier Marcil, vice-président Affaires publiques pour Alstom au Canada

De plus, un projet de TGV efficace ferait du réseau de transports en commun de Montréal un réseau plus structurant, bonifiant les déplacements dans la ville en plus de ceux interrégionaux, limitant l’utilisation de la voiture et de l’avion.

«Il faut penser le TGV comme un aéroport. Les gens y vont pour quitter les villes. Si le train offre un incitatif de temps et d’efficacité suffisant pour un individu de Laval ou de Lanaudière, par exemple, il prendra le train jusqu’à Montréal au lieu de la voiture. En plus, il y a aujourd’hui entre huit et dix vols intérieurs reliant Toronto et Montréal. Un TGV entre les deux métropoles réduirait le nombre de voitures sur les routes, en plus de limiter l’impact environnemental. Cela permettrait à Montréal d’atteindre plus efficacement ses cibles à ce niveau.»

Planifier Montréal dans 25 ans

Le projet ferroviaire suggéré par Alstom se veut aussi un projet d’avenir. En raison de la croissance démographique prévue pour Montréal et Toronto, l’alternative ferroviaire deviendra vitale autant pour le transport d’individus que pour le déplacement de marchandises.

«On a vu l’été dernier un aperçu de ce qui s’en vient sur le plan du transport lorsque tout le monde a investi les aéroports en même temps, causant des délais importants. Il faut garder en tête une planification sur 25 ans, et si la province de Québec et Montréal veulent atteindre leur engagement du net zéro d’émissions de CO2 d’ici 2050, un TGV efficace devra s’ajouter aux infrastructures aéroportuaires et routières pour répondre à la croissance démographique et économique.»

Olivier Marcil précise que la vitesse du projet de TGV proposé par Alstom demeurera le cœur de sa pertinence et qu’il faut garder cette facette en tête dans les futurs projets ferroviaires. «Sauver du temps sauve des coûts. La vitesse va faire toute la différence pour la mobilité, et Montréal peut jouer un rôle important dans la réalisation de ce projet», conclut-il.

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