Élections

Élections: la situation de la CAQ, du PLQ, de QS, du PQ et du PCQ

Il y a quatre ans, la Coalition avenir Québec (CAQ) remportait sa première victoire électorale. Le parti de François Legault avait alors remporté 74 sièges à l’Assemblée nationale. Après quatre ans au pouvoir, le parti qui a mis fin à des décennies d’alternance entre péquistes et libéraux s’avance vers le scrutin, fort d’une avance qui laisse entrevoir une véritable vague bleue. À cinq semaines des élections, Métro fait le point sur la situation de la CAQ, du PLQ, du PQ, de QS et du PCQ.

La CAQ en position de force

Un sondage de la firme Léger en date du 26 août place en effet le parti majoritaire sortant en tête des intentions de vote (42%), 25 points devant le Parti libéral du Québec (17%). Si elles se confirmaient, ces prévisions porteraient la CAQ vers une écrasante majorité de 99 députés sur les 125 sièges disponibles aux élections du 3 octobre.

Alors qu’il n’a que deux circonscriptions à Montréal, le parti de M. Legault tâchera d’y gagner de nouveaux sièges. Pour ce faire, le parti concentrera ses efforts sur Anjou-Louis-Riel, Marquette, Maurice-Richard, Verdun et Saint-Henri–Sainte-Anne.

Vers un désastre pour les libéraux?

Le Parti libéral du Québec se dirige droit vers un désastre, selon le politologue à l’UQAM André Lamoureux. «Le PLQ se dirige vers un échec historique. Si jamais le parti tombe à 17%, [ce que pointent les prédictions] ça va être une défaite monumentale, un fait historique au Québec et l’histoire des partis. Depuis 1919 et les 17% du Parti conservateur, tous les partis d’opposition ont obtenu au moins 22% à 23%», pointe-t-il.

La cheffe libérale Dominique Anglade sera particulièrement au centre de l’attention dans sa circonscription de Sainte-Henri-Sainte-Anne, où elle est élue depuis 2015, et dans laquelle les projections de vote placent le PLQ, la CAQ et QS au coude-à-coude.

Le test de Québec solidaire

Après une récolte inespérée en 2018 qui a amené 10 députés solidaires à siéger dans l’opposition, QS revient avec encore plus d’appétit. Pourtant, malgré une dynamique forte auprès des jeunes, et notamment dans la région de Montréal, le parti a du mal à convaincre les électeurs du reste du Québec.

Le parti progressiste est crédité de 15% des voix selon le dernier sondage de la firme Léger. À deux points seulement de l’adversaire libéral, QS arrivera-t-il à nouveau à faire mentir les sondages et ajouter à sa députation pour une cinquième élection consécutive?

Le Parti québécois continue son déclin

Rien que pour le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, la course électorale s’annonce musclée. Ce dernier, avec 21% des projections de vote est actuellement donné 3e dans sa circonscription de Camille-Laurin, derrière les candidats solidaire et caquiste. C’est un peu à l’image du parti qu’il dirige qui «a baissé partout au Québec, dans toutes les régions, y compris Montréal», selon le chroniqueur politique et créateur de Qc125, Philippe J. Fournier. Il est actuellement crédité de 9% des intentions de vote, selon un sondage Léger.

Comme l’a démontré le deuxième jour de campagne avec la proposition de réforme de la loi 101, ce lundi, le PQ mise sur la défense de la langue française et sur son message indépendantiste pour les élections.

PCQ

Avec un nouveau chef, Éric Duhaime, le Parti conservateur du Québec est une réelle force politique pour la première fois de son existence. Avec la reprise de la pandémie et la mise en place de mesures sanitaires en janvier 2022, le PCQ a vu ses projections de vote progresser de 4% ou 5% à 14% au déclenchement de la campagne électorale.

Dans les circonscriptions où les partis se livrent une bataille serrée, les conservateurs pourraient faire chavirer le résultat dans un sens comme dans l’autre.

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