Moins d’une semaine avant la tenue des élections provinciales, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, le réitère: le prochain gouvernement devra offrir une meilleure équité fiscale aux villes. C’est ce qu’elle a déclaré lors d’une séance du comité exécutif de la Ville, tenue mercredi.
La mairesse a offert des exemples de dépenses imposées à Montréal auxquelles devrait participer le gouvernement provincial. L’épuration d’eau ou encore l’achat de terrains pour la construction d’écoles font partie des exemples cités. Parfois, les municipalités doivent donner des terrains qu’elles possèdent au gouvernement pour la construction d’établissements scolaires, et ce, sans jamais recevoir de compensation.
«Ça n’a aucun sens de demander de payer de notre poche des terrains d’école», a déploré Valérie Plante. «On est ouverts à la collaboration, mais à un moment donné, des exemples précis s’ajoutent à d’autres exemples précis, et ça commence à coûter cher aux Montréalais.»
Rappelons que la loi 40 oblige les municipalités à céder gratuitement des terrains leur appartenant lorsque les centres de services scolaires les réclament pour la construction d’une école. Auparavant, les commissions scolaires devaient acquérir les terrains à coût nul, mais elles n’avaient pas le pouvoir d’obliger une municipalité à fournir un site particulier.
Selon la mairesse, il «faut soulever chaque pierre afin de revoir le modèle des taxes foncières, qui ne tient pas la route». «Si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités financières pour aider les villes à faire leur job, on va devoir refiler la facture sur les comptes de taxes des citoyens», a averti Mme Plante.
Les «vraies affaires»
Afin d’exposer ses priorités en vue des élections, notamment les questions d’équité fiscale, Valérie Plante a invité chaque leader provincial à la rencontrer à l’hôtel de ville de Montréal. Tous ont accepté son invitation. Il ne lui reste qu’à discuter avec la cheffe libérale Dominique Anglade, avec qui Mme Plante échangera vendredi.
Il est important pour la mairesse «d’échanger de façon ouverte avec les chefs», de «parler des vraies affaires». Les sujets de discussion ont été la sécurité publique, la crise du logement, le réchauffement planétaire et le transport en commun.
Valérie Plante a aussi profité du passage des chefs pour suggérer qu’une période de questions du public soit instaurée à l’Assemblée nationale. Une telle séance se déroule chaque mois à l’hôtel de ville, et pourrait se transposer à Québec, selon Mme Plante.
«Il est important d’avoir une connexion directe avec les citoyens, et pas juste en période électorale: à chaque mois», a soutenu la mairesse.