Boucherville recevra 50 autos électriques Mitsubishi afin de les tester dans des conditions hivernales, mais aussi pour tester à petite échelle l’impact sur le réseau d’Hydro-Québec. «On a notamment choisi Boucherville pour la proximité avec notre centre de recherche», a déclaré jeudi Thierry Vandal, PDG d’Hydro-Québec, dont l’une des divisions (TM4) travaille à la conception de batteries pour auto. Mais elles ne seront pas dans les Mitsubishi, a prévenu M. Vandal «Nos produits seront prêts dans environ une décennie», a-t-il ajouté.
Le modèle qui roulera à Boucherville est la i-MiEV, une petite quatre places qui fonctionne avec des batteries lithium-ion (plus efficaces que les traditionnelles batteries au plomb). «On en recevra trois cet automne pour les activités de la Ville ,et les 47 autres qui seront livrées les mois suivants seront prêtées aux entreprises», indique le maire Jean Martel.
Tests hivernaux
Si la i-MiEV roule déjà sur les routes japonaises depuis quelques mois, les conditions hivernales du Québec seront déterminantes si l’entreprise veut commercialiser son véhicule pour 2011. Car si la i-MiEV revendique d’honorables performances (de 0 à 100 km/h en 9 secondes, 130 km/h en vitesse de pointe et 160 km d’autonomie), c’est sans utiliser la climatisation ou le chauffage.
Pour Hydro-Québec, le défi sera tout autre. «On veut tester des bornes de recharge et étudier les habitudes des clients pour mesurer les effets sur notre réseau et ce qui arrivera quand il y aura 50 000 ou 500 000 véhicules électriques», confie le PDG d’Hydro-Québec. D’après lui, il n’y a pas de souci à se faire de ce côté-là. «Si le quart des voitures qui roulent au Québec, c’est-à-dire un million de voitures, étaient électriques, la demande supplémentaire (3 TW/h) équivaudrait à la production de la centrale Eastmain-1, donc l’objectif est atteignable.»