Montréal

Cannabis dans les parcs: Valérie Plante applaudit la décision

Valérie Plante, mairesse de Montréal

La mairesse de Montréal, Valérie Plante

Alors que Québec s’apprête à permettre la consommation de cannabis dans certains endroits publics comme les parcs, la mairesse Valérie Plante a applaudi mardi l’ouverture du gouvernement, parlant d’un pas dans la bonne direction. De son côté, l’opposition s’est toutefois inquiétée des impacts que pourrait avoir une telle réglementation.

«Je suis très satisfaite de l’ouverture face à un certain assouplissement qui était demandé par Montréal, a lancé mardi la chef de Projet Montréal. Notre réalité est somme toute très différente, car 60% des résidants sont locataires. On ne peut pas confiner les gens à fumer chez eux.»

D’après Mme Plante, les arrondissements de l’île «auront toutefois la possibilité de faire appliquer leur propre réglementation».

«Si les arrondissements décident d’avoir une réglementation plus prohibitive, c’est leur droit, mais moi je les encourage à aller dans le même sens que la santé publique.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Rappelons que les arrondissements de Saint-Laurent, Pierrefonds-Roxboro, Montréal-Nord, Rivières-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles et Saint-Léonard ont déjà interdit la consommation de cannabis dans des lieux publics.

Saluant «la flexibilité» dont fait preuve «ce compromis gouvernemental», la mairesse a souligné que la position de la Ville «a toujours été de se coller aux interdictions liées au tabac». «Idéalement, on aurait les mêmes. Et ce serait à nous de décider exactement là où on peut et où on ne peut pas fumer», a-t-elle illustré, ajoutant qu’il est logique «de pouvoir consommer légalement une substance qui est déjà légale».

«Près d’une aire de jeu, à une certaine distance d’un bâtiment, évidemment qu’on ne peut pas fumer», a-t-elle toutefois assuré.

L’opposition en désaccord
Chez Ensemble Montréal, la nouvelle est accueillie avec plus de prudence. Le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa, a réitéré que les familles de son arrondissement ont choisi de ne pas permettre la consommation de cannabis en public pour une raison.

«On a voulu créer une communauté saine et en santé, en donnant de bons exemples à nos enfants, en traitant le cannabis comme la drogue qu’elle est», a-t-il avancé.

«Quand je vais faire mes courses le matin, passer dans un nuage de cannabis, ce n’est pas nécessairement la meilleure des choses.» -Alan DeSousa, maire de Saint-Laurent

L’élu affirme qu’il «n’est pas le seul». «Tous les citoyens à qui on parle pensent comme moi, dit-il. C’est au gouvernement de trouver des solutions, parce qu’il faut trouver des endroits où permettre le cannabis, sans qu’ils soient nécessairement du domaine public. Les citoyens ont le droit d’avoir de l’air frais, ont le droit de respirer.»

À toute fin pratique, le règlement de Saint-Laurent ne changera pas, d’après M. DeSousa. «Si le gouvernement nous permet de continuer comme tel, on va le faire. Notre règlement reflète les valeurs de notre communauté», a-t-il poursuivi.

Le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez, a quant à lui soutenu qu’il s’agit «d’une question de volonté et de respect des valeurs de la population locale». «Si on peut faire respecter la fumée à 9 mètres des espaces de jeux, on peut le faire respecter dans un parc. C’est aussi simple que ça», a-t-il tranché.

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