Une pétition demandant à la Société québécoise du cannabis (SQDC) de mettre en place des mesures pour contrer le suremballage de ses produits a recueilli près de 1400 signatures en un mois et demi.
Les produits vendus par la société d’État sont généralement emballés dans du plastique, puis disposés dans un pot en plastique à usage unique. Ce dernier est ensuite inséré dans une boîte en carton qui est remise au client.
«Les gens sont choqués que les produits de la SQDC soient tant emballés», affirme à Métro la porte-parole de Québec solidaire en matière d’environnement et députée de Mercier et auteure de cette pétition, Ruba Ghazal.
La pétition, lancée le 1er août sur la plateforme de l’Assemblée nationale, souligne que «plusieurs des contenants de la SQDC ne sont actuellement pas recyclables et conçus pour un usage unique».
Le parti souligne aussi que la société d’État n’a mis en place aucun système de récupération ou de consigne des contenants qu’elle distribue à ses clients.
Trouver des alternatives
La pétition demande donc à la SQDC de bannir les plastiques à usage unique de ses tablettes. Selon Mme Ghazal, ceux-ci pourraient être remplacés par une solution plus écologique, comme des plastiques biodégradables. Elle demande également que les contenants dans lesquels sont enfermés les produits du cannabis soient recyclables.
«Comment ça se fait qu’une société d’État n’ait pas pensé à ça?» s’insurge l’élue provinciale.
La période de cueillette des signatures prendra fin le premier novembre. L’élue assure qu’elle posera ensuite d’autres actions pour inciter la SQDC à changer ses pratiques d’emballage.
«Ça pourrait être un projet de loi», a-t-elle laissé entendre.
Mme Ghazal estime par ailleurs que le «timing est bon» pour forcer la SQDC à réduire son empreinte écologique. Dans les derniers mois, tant Montréal qu’Ottawa ont indiqué qu’ils entendent interdire les articles en plastique à usage unique.
Cette pétition s’ajoute à celle déposée l’an dernier par le Montréalais Jody Aveline, dont les demandes sont similaires. Celle-ci a depuis recueilli plus de 1100 signatures.
La SQDC n’a pas répondu aux appels de Métro mardi.