Le premier ministre du Québec «tend la main» à la jeunesse québécoise dans une lettre ouverte publiée aujourd’hui. Face à l’urgence climatique, François Legault entend miser sur l’hydroélectricité comme alternative au pétrole.
«Nous ne pouvons plus ignorer l’ampleur du défi environnemental qui est devant nous. C’est votre avenir qui est en jeu.» -Extrait de la lettre ouverte de François Legault
Électrification
Le premier ministre du Québec entend miser sur l’hydroélectricité pour «remplacer les énergies fossiles» dans l’ensemble de l’économie québécoise. En plus de troquer les voitures à essence pour des voitures électriques et d’investir dans le transport en commun, nous devons aussi «électrifier nos immeubles et électrifier nos entreprises», selon M. Legault.
Actuellement, le mazout est souvent utilisé comme source d’énergie pour le chauffage résidentiel, ce que Montréal veut interdire d’ici 2030.
«En ce moment, pour nous déplacer, nous brûlons du pétrole importé. Nous sortons de l’argent de nos poches et nous polluons notre territoire. Mais d’ici quelques années, nous pourrions pomper notre énergie propre dans des batteries produites chez nous», estime le premier ministre.
Une «superpuissance énergétique»
Le Québec a le potentiel d’aider les États-Unis à réaliser un virage vert sur le plan énergétique, souligne par ailleurs le premier ministre. Il estime que la province, en exportant davantage d’électricité vers le sud, pourrait aider la première puissance mondiale à «délaisser une énergie polluante, comme le charbon, ou une énergie qui produit des déchets dangereux, comme le nucléaire».
«Nous pouvons devenir la batterie verte du nord-est de l’Amérique», illustre François Legault.
La lettre souligne par ailleurs qu’un plan d’action sera présenté en début d’année prochaine. Celui-ci devrait devrait comprendre des mesures visant à permettre à la province d’atteindre sa cible de réduction d’émissions de gaz à effet de serre de 37,5% sous le niveau de 1990 d’ici 2030.
Mercredi, le gouvernement du Québec a voté en faveur d’une motion de Québec solidaire pour déclarer «l’urgence climatique».