La jeune Suédoise Greta Thunberg s’est dite «submergée» par la vague de mobilisation à Montréal. Elle a aussi reçu les clés de la Ville des mains de la mairesse Valérie Plante.
Environ 500 000 personnes ont pris la rue vendredi pour la crise climatique, exigeant des actions «concrètes» et «immédiates» des gouvernements en place.
«C’est incroyable et très difficile à digérer», a avoué celle qui a lancé il y a quelques mois un mouvement mondial de manifestations pour la lutte contre les changements climatiques.
En cette journée de mobilisation à Montréal, au Québec et dans le monde, Greta Thunberg a aussi voulu adresser un mot aux dirigeants politiques, que la jeunesse surveille «de très près».
«Nous allons continuer, nous n’allons pas abandonner. Le travail que nous faisons, nous le continuerons jusqu’à ce que les leaders mondiaux nous écoutent, nous et la science», a-t-elle martelé lors d’une courte allocution à l’hôtel de ville de Montréal à laquelle plusieurs médias ont assisté.
La militante a aussi tenu à remercier les Montréalais pour leur accueil très chaleureux. «Tout le monde a été si sympathique avec moi. J’en suis très reconnaissante», a-t-elle indiqué, avant de signer le livre d’or de Montréal.
«J’ai besoin de vous»
À ses côtés, la mairesse de Montréal Valérie Plante a parlé d’un jour «historique» pour sa ville. Elle a réitéré sa volonté de réduire la production de gaz à effet de serre (GES) de la Ville de 55% d’ici 2030. Son «plan audacieux» pour y arriver sera présenté dès le mois de janvier, a-t-elle promis.
«Pour réussir à atteindre cette cible, je vais avoir besoin de tous les Montréalais. Tous ceux et celles qui étaient dans la rue et qui ont demandé des gestes concrets, j’aurai besoin d’eux pour se rappeler, quand il y aura des décisions difficiles à prendre, qu’ils y étaient le 27 septembre et qu’ils sont prêts à agir», a avancé la chef de Projet Montréal.
«On a de la chance, parce qu’à Montréal, les jeunes étaient déjà très mobilisés. Mais de pouvoir compter sur Greta, c’est venu donner encore plus d’espoir et d’énergie à tous ces jeunes […] pour lutter contre le climat. Je la remercie de porter ce message franc, qui ne laisse personne indifférent, et c’est tant mieux.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal
Appel aux gouvernements et au privé
Si l’élue municipale dit «ne pas avoir peur» d’agir pour être un leader en matière de transition écologique, elle appelle l’ensemble de la société à l’appuyer dans sa quête.
«Je ne pourrai pas y arriver seule, a-t-elle lancé. Je dois compter sur les gouvernements supérieurs, surtout en matière de transport, et du secteur privé, des jeunes très mobilisés. La conviction que nous avons aujourd’hui d’aller de l’avant pour le bien de notre planète est très forte.»
Voir autant de gens dans la rue à Montréal prouve une chose, d’après Mme Plante: «la démocratie va bien» et la «société civile est engagée» pour de bon. Portée par Greta Thunberg, la jeunesse «doit continuer à nous pousser, nous talonner nous les adultes, les dirigeants, les compagnies privées, à prendre nos responsabilités», a-t-elle renchéri.