Le manque de bus disponibles aux heures de pointe se fait moins criant, constate la Société de transport de Montréal (STM). Le transporteur a toutefois encore du chemin à parcourir pour offrir un service à la hauteur de ses cibles et des attentes de ses clients.
«Nous observons une nette amélioration du nombre de bus disponibles depuis le début du mois et nous souhaitons nous assurer de maintenir et d’améliorer ces résultats», a déclaré mercredi la STM dans un communiqué. Elle y affirme ainsi que le taux de bus immobiles est passé de 33 à 24% dans les dernières semaines.
Depuis plus d’un an, le manque de véhicules plombe le service de bus de la société de transport. À plusieurs reprises, en décembre, environ 140 bus de la STM manquaient à l’appel aux heures de pointe. Ainsi, sur les 1425 véhicules nécessaires pour livrer un service normal pendant cette période de fort achalandage, moins de 1300 étaient présents sur les routes.
Au total, la STM compte plus de 1800 autobus.
«Nous sommes conscients que le service promis durant cette période n’a pas été à la hauteur de nos standards habituels», a reconnu la STM.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation, notamment l’arrivée progressive des 300 autobus hybrides promis par Valérie Plante, ainsi que les travaux d’agrandissement dans trois centres de transport de la STM. Les conditions hivernales affectent aussi souvent la ponctualité du réseau de bus.
Embauche
Mercredi, toutefois, il y avait 1408 véhicules à l’heure de pointe matinale. Une situation que la STM attribue notamment à l’embauche de 80 nouveaux mécaniciens actuellement en formation. La réouverture du centre de transport Saint-Denis le 6 janvier dernier, après un an de travaux, permet aussi de faciliter l’entretien d’une partie de la flotte. Le centre peut accueillir jusqu’à 165 bus.
D’ailleurs, pendant le temps des Fêtes, le nombre de bus disponibles sur les routes a souvent été supérieur aux 1425 requis, selon le transporteur.
La STM souligne toutefois qu’elle devra continuer à travailler fort si elle veut atteindre sa cible d’avoir un taux de seulement 19% d’autobus immobiles aux heures de pointe de façon récurrente.
«Nous visons à ce que [cet objectif] soit atteint dans les meilleurs délais, mais nous devons poursuivre nos efforts», a indiqué à Métro un porte-parole de la STM, Philippe Déry.
L’an dernier, la STM a reçu 30 166 plaintes reliées à son réseau de bus, soit 32% de plus qu’en 2017.