Montréal

Coronavirus: Taillefer presse les entreprises d’entamer leur virage numérique

Alexandre Taillefer

L'homme d'affaires Alexandre Taillefer

Alors que la crise du coronavirus malmène l’économie, l’homme d’affaires Alexandre Taillefer presse les entreprises québécoises à réaliser leur virage numérique afin de pouvoir remonter la pente plus rapidement au terme de cette pandémie.

Depuis le 25 mars, tous les commerces et entreprises non-essentiels sont fermés en raison d’une directive du gouvernement Legault visant à limiter la propagation du coronavirus dans la province. Afin de limiter les répercussions de cette mesure sur l’économie de la province, Québec a lancé dimanche dernier la plateforme lepanierbleu.ca. Le site a comme vision de devenir le principal répertoire des commerces locaux de la province. On en retrouve actuellement plus de 2150.

«Depuis le lancement, on a reçu des demandes de 9000 commerces qui veulent s’inscrire. On est en train de les analyser», a indiqué jeudi l’ex-dragon. Celui-ci a pris part en après-midi à une causerie en ligne avec le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), Michel Leblanc.

«Il y a 150 000 Québécois qui se sont abonnés sur notre infolettre en moins de quatre jours. Je n’ai jamais vu ça», a renchéri l’associé principal à XPND Capital.

Pour l’instant, il est impossible d’effectuer des transactions directement sur cette plateforme, comme c’est le cas notamment sur Amazon et eBay. Les consommateurs sont plutôt redirigés vers le site web des commerces pour effectuer leurs achats.

Virage numérique pendant le coronavirus

Or, la transition numérique de plusieurs entreprises est encore peu avancée au Québec. Selon un sondage mené par la CCMM, seulement 5% des entreprises du Grand Montréal réussissent actuellement à maintenir leur chiffre d’affaires par le commerce en ligne alors que la crise du coronavirus fait rage.

«On a été très surpris. On s’attendait à ce qu’il y ait beaucoup plus d’entreprises qui réussissent à maintenir leur chiffre d’affaires par la vente en ligne», a soulevé M. Leblanc. 

Face à ce constat, M. Taillefer presse les entreprises a profité de la mise sur pause de l’économie pour développer leur stratégie numérique.

«Quand on regarde l’expertise qu’on a en réseautique, en sécurité et en logistique, ça fait quand même mal au cœur de voir que l’endroit où on a des offres d’emplois en ce moment, c’est pour des services de livraison de commerçants étrangers», a laissé tomber l’homme d’affaires, qui a notamment fondé Téo Taxi.

«On se rend compte à quel point on est en retard et à quel point c’est impératif de mettre en place une stratégie ambitieuse pour le commerce en ligne.» -Alexandre Taillefer, homme d’affaires

Concurrencer Amazon

Alexandre Taillefer le reconnaît: la concurrence est féroce en ligne. Il estime toutefois qu’avec un bon référencement, le Panier bleu pourrait réussir à gruger des parts de marché aux géants du web.

«Si demain matin, on fait que 1% des recherches qui sont faites sur Amazon sont faites sur notre site, on va avoir gagner notre pari», a-t-il dit. Pour atteindre cet objectif, il presse toutes les entreprises québécoises à croire en ce projet.

«Si on ne regroupe pas nos efforts, on va avoir beaucoup de difficultés à compétitionner à l’international», prévient l’homme d’affaires.

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