Le Parti libéral du Québec demande au gouvernement d’augmenter les tests de façon significative à Montréal avant de penser à déconfiner la métropole.
Ce midi, le chef Pierre Arcand et trois députés libéraux du nord-est de Montréal, secteur fortement touché par le coronavirus, ont tenu un point de presse pour exprimer leur inquiétude.
C’est à Montréal-Nord que l’on compte désormais le plus de cas de coronavirus, avec 1153, selon les dernières données. À Rivière-Des-Prairies, il y a aussi eu une forte éclosion dans les dernières semaines, avait fait remarqué hier la Santé publique de Montréal. Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles répertoriait aujourd’hui 908 cas.
«La demande que nous faisons au gouvernement c’est de s’assurer qu’on fasse tous les tests possibles», a réclamé Pierre Arcand, qui juge «insuffisants» les 4000 tests effectués quotidiennement à Montréal.
«On n’est pas opposé, en principe, au déconfinement, mais on soulève certains doutes quant à l’opportunité de déconfiner Montréal si la situation ne s’améliore pas» -Pierre Arcand, chef du PLQ
«Vous ne pouvez pas améliorer ce que vous ne mesurez pas» a affirmé pour sa part le député de LaFontaine, Marc Tanguay. Cette circonscription comprend le quartier Rivière-des-Prairies.
Quartiers vulnérables
Si c’est vers Montréal-Nord que les yeux sont tournés depuis quelques jours, la situation à Saint-Michel, dans la circonscription de Viau, inquiète le député Frantz Benjamin. Celui-ci souligne que son comté, particulièrement défavorisé, abrite aussi bon nombre de travailleurs de la santé et de personnes à risque.
«Il y a beaucoup de ces travailleurs, souvent d’origine immigrantes, qui n’ont pas un gros salaire, a-t-il mentionné. Dans le cadre de la communauté la haïtienne il y a des prévalences de certaines maladies. Il y a l’anémie falciforme et le diabète. Il faut qu’il y ait des mesures fortes, rapides et concrètes qui soient déployées dans ces milieux-là parce que je redoute beaucoup ce qui peut arriver.»
Dépistage dans les quartiers chauds
Hier, la directrice de la Santé publique de Montréal, Mylène Drouin, avait annoncé la mise en place d’une opération de dépistage dans les secteurs les plus chauds de l’île. Les détails sur celle-ci doivent être dévoilés dans les prochains jours.
«Je suis heureuse d’entendre que Mylène Drouin qui nous dit qu’ils feront plus de dépistages à Montréal-Nord, a réagi aujourd’hui la députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille. C’est important d’avoir l’heure juste pour protéger nos gens», a-t-elle ajouté.
Une clinique de dépistage réservée aux travailleurs essentiels du territoire du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal a récemment ouvert ses portes sur le site de l’hôpital de Rivière-des-Prairies.