Montréal

Comité exécutif: Valérie Plante réagit aux critiques internes

comité exécutif Valérie Plante

La mairesse de Montréal, Valérie Plante.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, affirme qu’il lui revient de déterminer les priorités de son administration en contexte de pandémie, en réaction à un article faisant état de tensions au sein du comité exécutif.

Selon des informations rapportées par La Presse lundi matin, certains membres du comité exécutif éprouveraient de la frustration quant aux priorités dictées par le cabinet de la mairesse dans les derniers mois. Certains d’entre eux n’auraient pas apprécié de voir leurs projets être retardés ou modifiés par l’administration, indique le quotidien.

Ce serait notamment le cas de la responsable de la transition écologique au comité exécutif, Laurence Lavigne Lalonde. D’après La Presse, celle-ci aurait déploré à l’interne le report, dans le contexte de la pandémie, de la présentation du Plan climat de la Ville. Celle-ci, qui devait initialement se dérouler ce printemps, n’a pas encore eu lieu.

«Je peux comprendre qu’il y ait certains élus parfois, qui ont plus comme un carré de sable. C’est normal, c’est leur dossier et ils voudraient que ça avance», a réagi Mme Plante lundi en marge d’une conférence de presse sur la création d’un corridor vert dans l’ouest de Montréal.

La mairesse estime toutefois qu’il est dans son «rôle», comme «leader», d’établir les priorités de son administration en contexte de pandémie.

«Je pense que c’est normal que les sorties et les projets qui sont prévus s’adaptent au contexte actuel. Une pandémie, personne n’avait pensé vivre ça. Alors, je pense que c’est normal qu’une administration responsable s’adapte», a renchéri Mme Plante.

«Ma plus grande préoccupation, c’est de m’adapter au contexte des Montréalais et des Montréalaises qui vivent une pandémie. C’est ça ma plus grande priorité.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Un comité exécutif «en implosion»

La Presse rapporte par ailleurs que l’ancienne responsable de la police, Rosannie Filato, faisait partie du lot des élus mécontents de certaines décisions de l’administration de Valérie Plante. L’élue de Projet Montréal a annoncé mardi dernier son départ à titre de responsable de la sécurité publique au comité exécutif, une fonction qu’elle occupait depuis mars 2019. C’est Caroline Bourgeois, la mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, qui a pris le relais à ce poste mercredi dernier.

Sur les réseaux sociaux, Mme Filato a justifié cette décision mardi dernier en affirmant qu’elle préfère se dédier uniquement à servir les résidents de son quartier jusqu’à la fin de son mandat, en novembre 2021. L’avocate syndicale en droit du travail, âgée de 33 ans, a par ailleurs confirmé qu’elle ne briguera pas un deuxième mandat en vue des prochaines élections municipales, en novembre 2021. Elle retournera plutôt dans le monde syndical.

Métro n’a pu s’entretenir avec Mme Filato lundi pour réagir au reportage de La Presse.

«On constate une implosion à Projet Montréal», a pour sa part lâché lundi le chef intérimaire d’Ensemble Montréal, Lionel Perez, en marge d’une conférence de presse. Selon lui, la mairesse de Montréal ne réussit pas bien à «gérer» les membres du parti au pouvoir.

«Et ça, ça se traduit par cette insatisfaction. La règle numéro un en politique, c’est toujours de s’assurer qu’il puisse y avoir une bonne relation entre le bureau de la mairesse et le caucus. Ce n’est clairement pas le cas», a-t-il ajouté.

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