Les enquêteurs de la Section des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont procédé à l’arrestation du suspect lié à la tentative de meurtre à l’endroit du policier Sanjay Vig, survenue le 28 janvier dernier à Montréal.
Le suspect Ali Ngarukiye, 21 ans, a été arrêté, aujourd’hui, à Toronto et comparaîtra demain au palais de justice de Montréal. L’arrestation s’est faite en collaboration avec le Service de police de Toronto, le Service de police régional de Durham et la Police provinciale de l’Ontario.
Tentative de meurtre
En fuite depuis l’évènement, il fait face à plusieurs chefs d’accusation, notamment de tentative de meurtre, d’avoir déchargé intentionnellement une arme à feu prohibée, d’avoir désarmé un agent de la paix, de voies de faits graves sur un agent de la paix et de vols de véhicules.
L’arme du crime, celle du policier Sanjay Vig, n’a toujours pas été retrouvée. Or, des perquisitions sont en cours à l’adresse où le suspect a été arrêté, de même que dans d’autres lieux qu’il a fréquentés ces dernières semaines.
Puisque le processus judiciaire est toujours en cours, les éléments de preuve ne peuvent être rendus publics par le SPVM. Toutefois, il importe de préciser que des tests d’ADN se sont avérés utiles et concluants dans cette affaire.
En effet, l’ADN du suspect a été trouvé sur la scène de crime et l’ADN du policier Sanjay Vig a été trouvé sur des objets qui ont été en la possession du suspect.
Pour le moment, les enquêteurs ne sont pas en mesure de faire de conclusions sur le mobile du crime. «Depuis l’évènement, le focus du SPVM a été d’identifier, de localiser et d’arrêter le suspect. Alors ça a été notre effort principal depuis ce temps», a indiqué le porte-parole et conseiller au cabinet du directeur du SPVM, l’inspecteur David Shane.
Toutefois, Ali Ngarukiye n’a jamais reçu de contravention de l’agent Vig, a-t-il précisé.
M. Ngarukiye est connu des services policiers ontariens, mais le SPVM n’est pas en mesure de dire s’il est un résident de Montréal ou de Toronto. L’enquête démontre qu’il a agit seul.
«Le bon suspect»
Rappelons qu’un premier suspect, Mamadi Fara Camara, avait été inculpé par le DPCP alors qu’il n’avait rien à se reprocher. Le scientifique affilié à Polytechnique Montréal a même passé du temps en prison.
«Nous espérons que l’arrestation du véritable suspect dans cette affaire lui permette de clore un chapitre sur cet évènement aux conséquences importantes pour lui également», a déclaré David Shane.
À la lumière de toute la preuve recueillie dans le dossier, le SPVM est maintenant convaincu d’avoir le «bon suspect».
Le SPVM tient d’ailleurs à remercier les services policiers impliqués dans cette enquête, le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, de même que la population pour leur collaboration.