Les partisans des Canadiens de Montréal célèbrent une première apparition en finales depuis la conquête de la coupe en ’93. Leur équipe a remporté le match numéro 6 contre les Golden Knights par la marque de 3 à 2.
La foule réunie devant le Centre Bell a célébré la victoire avec des cris de joie et des feux d’artifice.
Vers 23h20, soit quelques minutes seulement après la victoire, des gaz lacrymogènes ont été lancés et ont rapidement dispersé la foule. Le SPVM a rapporté des méfaits et des projectiles reçus par leurs agents et leurs véhicules. Il semblerait que l’un des véhicules ait été durement endommagé pendant la soirée.
Sur l’avenue des Canadiens-de-Montréal vidée, des panneaux d’indications ont été arrachés, les rambardes de la terrasse de La Cage ont été mises à terre et de nombreux détritus jonchaient le sol.
Le groupe d’intervention du SPVM a poursuivi les récalcitrants à partir de l’avenue des Canadiens-de-Montréal, puis en remontant la rue Stanley.
La foule s’est dispersée sur le boulevard René-Lévesque. À minuit, les feux d’artifices ont continué à l’intersection entre le boulevard René-Lévesque et Drummond, mais aussi au loin.
Les feux de circulation ont été mis en pause pour que les rues puissent se désengorger des passants.
Dans les rues les partisans grimés en rouge et bleu flânaient et chantaient aux petites heures du matin. Certains rentraient chez eux, mais beaucoup voulaient profiter de ce moment de joie et de l’ambiance survoltée. Voilà près de trente ans qu’il attendaient ce moment. D’autres se sont installés au Square Dorchester et ont profité de la fraîcheur de l’endroit.
Mais plus loin, en direction du boulevard Sainte-Catherine, d’autres gaz lacrymogènes ont été tirés par le SPVM en réaction à du grabuge.
Lorsque la circulation a été remise en place, ce fût un concert de klaxons. À 00h20, les trottoirs du boulevard René-Lévesque étaient toujours bondés. Plusieurs voitures ont fait vrombir leurs moteurs et ont klaxonné frénétiquement. Le brouhaha a duré jusqu’à 2h minimum. Les gens ont exulté dans leurs voitures… et parfois sur leurs voitures.
Petit à petit, le monde se faisait moins nombreux jusqu’à rare aux alentours de 2h. À partir d’une heure trente, et avec les différentes dispersions, la population rouge et bleue s’est faite plus discrète dans les rues du centre-ville, mais les klaxons se faisaient toujours entendre à une heure quarante. Ensuite, un peu avant 2h le calme est revenu.
Un coin d’irréductibles partisans se sont rassemblés devant l’hôtel des joueurs du CH vers 1h40 et ont pu communier a distance avec eux, les croisant du regard à travers les baies vitrées.
Du grabuge
La police a empêché les gens d’accéder aux abords du Centre Bell après la fin du match et a effectué quelques manœuvres de dispersion et des manœuvres ciblés. D’ailleurs un chassé croisé s’est orchestré entre la police d’intervention et des provocateurs.
À minuit quarante, la police a choisi d’évacuer le square Dorchester. Puis, les rues menant au boulevard de Maisonneuve. Des brigades cyclistes, des policiers et des groupes d’intervention étaient présents tout au long de la soirée.
Le bâtiment hébergeant l’entreprise Enerkem sur la rue Sherbrooke a été tagué avec des inscriptions anti police. Une poubelle a été incendiée sur la rue Stanley. Et un peu partout, du mobilier urbain a été dégradé.
Une bagarre a éclaté sur le boulevard René-Lévesque, entre deux personnes entraînant de menus dégâts matériels sur des plantes. Un panneau géant de signalisation de travaux au square Dorchester a été renversé.
A 2h, les équipes de nettoyage de la ville ont commencé leur travail.
Vendredi matin, le SPVM rapportait 15 arrestations dans les événements post-match, surtout pour des méfaits, pour entrave au travail des policiers et pour voies de fait sur un policier. Au total, huit voitures de police ont été vandalisées, deux policiers ont été blessés et 50 constats d’infraction ont été émis.